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ConflitsUkraine

Les alliés de l'Ukraine promettent des garanties de sécurité

Marco Wolter | Avec agences
4 septembre 2025

26 pays alliés de Kiev se sont engagés lors d’une réunion à Paris de participer à une "force de réassurance" dans le cadre d'un futur cessez-le-feu russo-ukrainien.

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Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky arrivant au sommet de Paris, les drapeaux de tous les pays participants en fond.
Les garanties de sécurité, inexistantes dans les accords de Minsk conclus entre l'Ukraine et la Russie en 2014 et 2015, sont présentées comme un moyen d'empêcher une reprise du conflit.Image : Eliot Blondet/ABACAPRESS/IMAGO

Si la paix semble encore loin, les alliés de l'Ukraine continuent à travailler sur des garanties de sécurité pour Kiev en cas d'un éventuel cessez-le-feu avec la Russie.

Un nouveau sommet a réuni ce jeudi (04.09) à Paris, la "Coalition des volontaires”, soit une trentaine d'Etats rangés du côté de Kiev. Il s'agit pour l'essentiel de pays européens, mais aussi du Canada, de l'Australie et du Japon.

26 d'entre eux, se sont engagés, selon le président français Emmanuel Macron, à participer à une "force de réassurance" dans le cadre d'un futur cessez-le-feu russo-ukrainien, mais les détails de cet engagement militaire restent à préciser.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, présent à la réunion à Paris, salue d'ores et déjà une avancée "concrète" et "sérieuse” pour donner des garanties de sécurité à l'Ukraine en cas d'accord de paix.

A côté de lui, lors de la conférence de presse, Emmanuel Macron a annoncé que 26 pays étaient prêts à participer à une "force de réassurance”. Le chef de l'Etat français a parlé de déploiement de troupes stationnées en Ukraine, mais aussi de présence "au sol, en mer ou dans les airs”. 

Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron lors de leur conférence de presse à l'Elysée.
Paris et Londres sont à la tête de la "coalition des volontaires".Image : Ludovic Marin/AFP

Le déploiement de troupes divise alliés de Kiev

La forme que prendrait cette force reste donc floue. Aucun détail n'a été révélé, même si Emmanuel Macron a assuré que les contributions des uns et des autres avaient été formalisées "très précisément”.

Le déploiement de soldats en Ukraine est un sujet qui divise les Européens. La France, le Royaume-Uni et la Belgique n'écartent pas cette option, pour prévenir toute nouvelle agression russe.

D'autres, comme l'Italie, qui vient de s'y opposer une nouvelle fois, ou l'Allemagne, n'y sont pas favorables. Berlin préfère insister sur le renforcement des capacités de défense de l'armée ukrainienne : seule une armée nationale forte pourra protéger l'Ukraine d'une nouvelle agression russe.

La priorité doit être donnée au financement, à l'armement et à la formation des forces ukrainiennes, a expliqué tout à l'heure le porte-parole du chancelier allemand.

La question de l'aide financière apportée à Kiev reste ainsi centrale.

Donald Trump dans le bureau ovale.
Donald Trump a demandé aux dirigeants européens de "faire pression sur le plan économique sur la Chine à cause de son soutien à l'effort de guerre russe".Image : Aaron Schwartz/UPI Photo/IMAGO

Convaincre les Etats-Unis de Donald Trump

Selon les derniers chiffres de l'institut de recherche allemand Kiel Institute, les Européens, Royaume-Uni compris, ont donné ou alloué à l'Ukraine plus de 80 milliards d'euros au total d'aide militaire entre le début de la guerre et fin juin, contre près de 64 milliards pour les États-Unis.

Washington a ralenti son soutien depuis le retour de Donald Trump à la présidence. Si la Maison Blanche a approuvé d'importantes exportations d'armes vers l'Ukraine au printemps, il s'agit d'achats que l'Ukraine doit elle-même financer.

Donald Trump a téléphoné avec la Coalition des volontaires aujourd'hui. D'après le compte-rendu d'Emmanuel Macron, le "soutien américain" aux garanties de sécurité pour Kiev serait finalisé "dans les prochains jours". Les Américains auraient "été très clairs" sur leur participation.

Symbolbild I Journalismus
Marco Wolter Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_francais