UE-Russie : clash sur le droit de manifestation
18 mai 2007Échec du sommet Russie-UE entre le Russe Vladimir Poutine, l’Allemande Angela Merkel et l’Européen José Manuel Barroso aujourd'hui près de Samara, sur les bords de la Volga. Un sommet qui a consacré les approches divergentes des participants que ce soit sur l'avenir du Kosovo, la crise entre le Kremlin et l'Estonie et surtout le différend commercial russo-polonais. Le principal, a conclu la présidente en exercice de l’UE, Angela Merkel, c’est de s’être parlé.
Un sommet marqué aussi par un clash sur les droits de l’homme entre la chancelière allemande et le président russe après l’annonce que des opposants russes voulant manifester à Samara ont été empêchés de quitter Moscou par les forces de l’ordre. Une évolution qualifiée de préoccupante par Angela Merkel : :
« Lorsque des manifestants font usage de la force, lancent des pierres ou sont en possession d’armes, je comprend qu’il faille les arrêter, c’est normal. Le droit de manifestation ne signifie pas que l’on remette en question le monopole de la force dé l’État. Mais lorsque quelqu’un n’a rien fait si ce n’est d’être en route pour aller manifester, là, à mon avis, c’est encore autre chose »
Réfutant la critique, Vladimir Poutine a répliqué en pointant les récentes arrestations d’altermondialistes en Allemagne liées à la tenue prochaine du sommet du G8 à Heiligendamm. Finalement, ce sont environ 500 opposants au Kremlin qui ont manifesté cet après-midi à Samara en marge de la rencontre UE-Russie.
La police criminelle allemande va utiliser tous ses moyens pour empêcher les manifestations d'activistes altermondialistes radicaux lors du sommet du G8, début juin. Elle l’a confirmé aujourd’hui par la voix de son chef, Joerg Ziercke. Un coordinateur en Allemagne du mouvement altermondialiste Attac, Peter Wahl, a accusé quant à lui les autorités allemandes de « comportement à la russe » et de « remise en cause du droit de manifestation ».