Tour de France : Girmay, le guide du cyclisme africain
10 juillet 2025
"Remporter une étape est difficile, rééditer l'exploit réalisé dans le passé l'est souvent encore plus" : c'est en substance ce qu'a déclaré Biniam Girmay, ce lundi, à l'issue de la troisième étape entre Valenciennes et Dunkerque, soit un parcours de 178 km.
Le sprinteur érythréen a terminé cette épreuve à la 6e place. Même si l'objectif était de remporter cette étape, Biniam Girmay se réjouit de ce qu'il a pu réaliser :
"Je dirais qu'aujourd'hui, je me sentais plutôt bien. J'ai vraiment apprécié ma journée. Au sprint, j'étais tout seul. Et puis j'ai dépensé beaucoup d'énergie. Et finalement, je pense que Jasper a été le plus rapide", a-t-il dit.
C'est plutôt le Belge Tim Merlier qui s'est imposé sur cet exercice. Il a pris l'avantage lors d'un sprint sur l'Italien Jonathan Milan et l'Allemand Phil Bauhaus.
Le maillot vert visé
Lors de la dernière édition Biniam Girmay avait remporté trois étapes de sprint en France. Et grâce à cette performance, il avait pris le maillot vert du coureur avec le plus de points. Ce qui a fait de lui le premier cycliste professionnel d'Afrique subsaharienne à obtenir ce résultat.
Mais ce lundi, le coureur Biniam Girmay se dit un peu déçu de n'avoir pas encore endossé le maillot vert :
"C'est vraiment une source de motivation, car j'ai discuté avec quelques coureurs qui ont déjà participé à de nombreuses reprises. Ils disent que gagner une seule étape est déjà très difficile. Et moi, en un an, j'en ai gagné trois. Ça me donne énormément de confiance pour la suite de ma carrière" a-t-il annoncé.
Girmay reste cependant sceptique quant à sa participation aux Championnats du monde au Rwanda (du 21-28 septembre 2025).
Il s'agira des premiers championnats du monde à se tenir sur le continent africain. Biniam Girmay trouve que le parcours est concu pour les grimpeurs et non pour un sprinter comme lui.