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L'Onu alerte sur le risque de génocide au Soudan

24 juin 2025

L'Onu estime que ce risque reste "très élevé" au Soudan. Cette guerre continue aussi à avoir de lourdes répercussions sur les pays voisins comme le Tchad.

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Des réfugiés soudanais sortant d'un camion
Selon l'Onu "le risque de génocide" pendant la guerre au Soudan reste "très élevé"Image : LUIS TATO/AFP/Getty Images

Au Soudan, l'Onu tire une fois encore la sonnette d'alarme : "le risque de génocide" pendant la guerre reste "très élevé". L'organisation attire l'attention notamment sur les attaques fondées sur l'appartenance ethnique menées par les Forces de soutien rapide (FSR). Alors que la guerre civile continue de faire des morts et des déplacés, son impact sur les pays voisins, le Tchad en particulier, reste important.

De "graves violations des droits humains"

Depuis qu'elle a éclaté en avril 2023, la guerre civile au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé 13 millions de personnes selon l'Onu.

Mais les conséquences ne s'arrêtent pas là, le conflit a également plongé une partie du pays dans la famine et favorisé une épidémie de choléra.Toujours selon l'Onu, la situation au Soudan est considérée comme l'une des pire crise humanitaire actuellement dans le monde.

Dans ce conflit, aussi bien l'armée régulière que les paramilitaires des Forces de soutien rapide FSR sont accusés de commettre de "graves violations des droits humains". Des violations qui ciblent notamment "certains groupes ethniques, en particulier dans les régions du Darfour et du Kordofan", comme le dénonce Virginia Gamba, conseillère spéciale par intérim du chef de l'Onu, Antonio Guterres, pour la prévention du génocide.

Des réfugiés soudanais tenant des bols en main dans une file d'attente
La guerre au Soudan est à l'origine d'une grave crise humanitaireImage : AFP/Getty Images

La dimension communautaire

Les Nations unies l'assurent "le risque de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité au Soudan reste très élevé" et précise que "les FSR et les milices arabes armées alliées continuent de mener des attaques fondées sur l'appartenance ethnique contre les groupes Zaghawa, Masalit et Fours". Des communautés qu'on retrouve au Soudan mais aussi dans les pays voisins comme la Centrafrique et le Tchad. Le Tchad où, par exemple, la famille au pouvoir appartient à l'ethnie Zaghawa, tandis que plusieurs hauts responsables sont de la communauté arabe.

Selon l'Institut d'études de sécurité ISS, lors d'affrontements passés des membres de ces groupes et bien d'autres "ont été mobilisées lors de multiples rébellions et dans des milices, indépendamment de leur nationalité".

Dans ce contexte, s'il prend une dimension communautaire, le conflit aura sans doute un impact encore plus défvstateur au Soudan mais pas que. Cela pourrait aggraver la fragilité des pays situés à l'ouest du Soudan qui font souvent face déjà à des conflits communautaires.

Un risque qui vient compliquer davantage une situation déjà difficile que subissent également les pays comme le Tchad qui partage une longue frontière de 1 300 km avec le Soudan. L'afflux des déplacés soudanais au Tchad à entraîné une hausse des produits de premières nécessité, la contrebande de carburant détaille dans un rapport International Crisis Group qui explique aussi qu'alors que "les ressources s'amenuisent, la criminalité augmente et les tensions s'exacerbent".

DW Französisch Carole Assignon
Carole Assignon Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique