Sommmet Union européenne - Russie
26 octobre 2007Les Russes et les Européens sont fortement divisés sur de nombreuses questions politiques : l’éventuelle indépendance du Kosovo, le programme nucléaire iranien ou encore le projet américain de bouclier anti-missile en Pologne et en république Tchèque. C’est donc sur le terrain de l’économie que Bruxelles et Moscou s’entendent le mieux à Mafra. Le président russe a déclaré que son pays espérait pouvoir non seulement commencer les négociations d’un nouvel accord de partenariat mais également d’aboutir à son projet dans un avenir proche. Ce partenariat devrait contenir un volet clé sur les questions énergétiques. L’Union européenne reste très dépendante de la Russie dans ce domaine et Bruxelles craint notamment que la crise du gaz en Ukraine ne se reproduise et atteigne les 27. Actuellement 25% de la consommation européenne d’hydrocarbures provient de la Russie. Un partenariat permettrait de jouer cartes sur table et déjà sa proposition réchauffe les relations entre les deux parties. Le Président de la Commission européenne José Manuel Barroso se félicite de ce qu’il considère comme une victoire diplomatique.
« Je pense que nous pouvons être fiers que les relations entre l’Union européenne et la Russie se soient nettement améliorées. Nous faisons des progrès concrets sur des problèmes de tous les jours qui intéressent nos citoyens. Il est vrai qu’il reste quelques différences, mais il est aussi vrai qu’il y a une grande volonté de surmonter ces différences dans un esprit positif, constructif et pragmatique. »
Lors de ce sommet Vladimir Poutine n’a cependant pas hésité à lancer un pic lors de son discours en déclarant qu’il y avait plus d’investissements européens en Russie que d’investissements russes dans l’Union européenne. Le président russe a déclaré qu’il trouvait comique dans ce cas, l’idée selon laquelle ses citoyens arrivaient avec leur argent terrifiant pour tout acheter. Désormais l’Union européenne et la Russie s’engagent à coordonner leurs mallettes si le partenariat voit le jour. La commissaire européenne aux affaires extérieures commence à parler de calendrier. Benita Ferrero Waldner espère que les pourparlers démarrent au prochain sommet Russie – Union européenne en mai 2008.