Scepticisme républicain face à la réforme de la santé
10 septembre 2009La réforme de la santé, Barack Obama en a fait son cheval de bataille sur le plan intérieur. Bill Clinton s'était lui aussi aventuré sur ce terrain, ce qui s'était soldé par un échec et par la défaite des démocrates aux élections de 1994. Mais l'actuel locataire de la Maison Blanche veut à tout prix faire passer son projet:
« Je ne suis pas le premier président à m'engager sur cette voie mais je suis bien déterminé à être le dernier. »
Une fois encore, il a mis toute son énergie hier soir à défendre ce projet controversé aussi bien au sein des républicains que dans son propre camp. Pendant 45 minutes, il a plaidé en faveur d'une assurance maladie pour tous, et il a surtout tenté, comme il l'avait annoncé auparavant, de "dissiper certains mythes sur le sujet". En précisant que ceux qui sont satisfaits de leur couverture actuelle n'auront aucune raison d'en changer, et que la réforme n'ajouterait pas le moindre centime au déficit des Etats-Unis. Des affirmations mensongères selon Joe Wilson, un républicain de Caroline du Sud. John McCain, l'ancien adversaire de Barack Obama, a alors tenté de rectifier le tir:
« Il y a beaucoup de dossiers sur lesquels nous sommes d'accord et sur lesquels nous pouvons travailler ensemble. Nous les républicains nous voulons aussi des réformes. Nous savons qu'il faut changer le système. »
Travailler ensemble, c'est aussi l'objectif du président américain, notamment pour assurer le financement de la réforme. Le projet devrait coûter 900 milliards de dollars sur 10 ans et il va donc falloir faire preuve d'imagination comme l'a suggéré Barack Obama:
« Le temps des querelles entre partis, des petits jeux internes est fini. Place désormais à l'action. Il faut trouver les meilleures idées tous ensemble! »
A voir si la longue référence à Ted Kennedy, le sénateur qui est mort le mois dernier et qui considérait cette réforme comme "la cause de sa vie", aura convaincu les Républicains et les Américains en général : la cote de popularité de Barack Obama n'a jamais été aussi basse.