Réactions diverses en RDC après le report des élections
21 décembre 2018Au lendemain de l'annonce du report des élections au 30 décembre prochain -au lieu du 23- l'opposition et la société civile congolaises n'ont pas tardé à réagir, avec des positions différentes. Il y a d'un côté le candidat Felix Tshisekedi, soutenu par Vital Kamerhe. Il appelle au calme en attendant la date du nouveau scrutin. De l'autre Martin Fayulu et sa coalition Lamuka, qui se prononcent contre le report des élections.
Campagne prolongée
Felix Tshisekedi, président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), lui même candidat à la présidentielle soutenu par Vital Kamerhe, a fait savoir ce vendredi, lors d'une conférence de presse, qu'il accepte le report de l'élection mais "qu'il ne tolérera pas" un jour de plus au-delà de la date proposée par la Céni. Tous deux ont également signalé qu'ils vont poursuivre la campagne jusqu'au 28 décembre alors que cette dernière se clôture ce vendredi selon le calendrier électoral.
Martin Fayulu et sa coalition Lamuka ont une position beaucoup plus tranchée. Ils estiment qu'il est hors de question d'accepter un nouveau report du scrutin. Martin Fayulu évoque les délais constitutionnels déjà dépassés de deux ans.
Transition citoyenne
Au sein de la société civile, c'est quasiment le même son de cloche. Le mouvement citoyen Compte à rebours fait savoir qu'il souhaite une transition citoyenne conduite par une personnalité neutre de la société civile. Quant au mouvement citoyen La Lucha, il s'insurge contre tout report du scrutin au-delà du 23 décembre.
En attendant le 30 décembre, à Kinshasa la vie se poursuit bien que de nombreux Kinois s'inquiètent et appréhendent déjà un nouveau report. À ce jour la Céni précise qu'elle travaille d'arrache-pied pour remplacer les machines consumées.
Ce jeudi 20 décembre, trois jours avant le scrutin, Corneille Naanga, le président de la Commission électorale nationale indépendante, avait annoncé le report du scrutin du 23 décembre pour le 30. Il évoquait des raisons techniques et logistiques, mettant en cause l'incendie qui a ravagé l'un des entrepôts de la Céni, le 13 décembre dernier.