Le Rwanda va accueillir 250 migrants expulsés des États-Unis
5 août 2025C’est la porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, qui a révélé ce mardi le contenu de l’accord conclu avec les Etats-Unis.
Pour Yolande Makolo, cet accord est en partie lié à l’expérience historique du Rwanda en matière de déplacement.
"Le Rwanda a convenu avec les États-Unis d’accepter jusqu’à 250 migrants, en partie parce que presque toutes les familles rwandaises ont connu les difficultés du déplacement et que nos valeurs sociétales sont fondées sur la réintégration et la réhabilitation", a déclaré la porte-parole du gouvernement rwandais.
"Les personnes acceptées au Rwanda bénéficieront d’une formation professionnelle, de soins de santé et d’une aide à l’hébergement pour redémarrer leur vie au Rwanda avec l’appui financier des Etats-Unis", a-t-elle ajouté.
Les États-Unis fourniront également un soutien financier au Rwanda sous forme de subvention.
Kigali veut devenir une terre d'accueil de migrants
Une source rwandaise s’exprimant sous le sceau de l’anonymat, a indiqué que Washington avait déjà transmis aux autorités rwandaises une première liste de dix noms.
Washington a lancé ces derniers mois une vaste campagne d'expulsions, négociant des arrangements très controversés pour envoyer des migrants présents sur son sol, vers d’autres pays.
Kigali pour sa part, mise sur cet accord pour renforcer ses partenariats stratégiques et affirmer son rôle croissant sur la scène diplomatique.
Le Rwanda, pays en pleine croissance économique et réputé pour sa stabilité politique, s’impose de plus en plus comme un acteur majeur dans la gestion des migrations. Kigali multiplie de ce fait les accords bilatéraux pour accueillir migrants et demandeurs d’asile.
Un accord du même genre avait été signé en 2022 entre le Rwanda et le Royaume-Uni, mais finalement annulé en 2024 par le nouveau gouvernement britannique après avoir généré d'intenses polémiques.
Le Rwanda est cependant critiqué pour son bilan en matière de droits humains et fait face ces derniers mois à une pression croissante concernant son implication dans un conflit en République démocratique du Congo.