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RDC-Rwanda : nouvelle enquête sur le trafic de minerais

28 avril 2025

L'enquête est menée par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs. La société civile en RDC espère que le rapport ne restera pas lettre morte.

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Une mine de coltan dans la région de Rubaya
A Rubaya, au Nord-Kivu, le M23 a pris le contrôle de l'un des plus grands gisements de coltan au mondeImage : Global Witness

La Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, la CIRGL, va enquêter sur la contrebande de minerais entre la RDC et le Rwanda.

Une commission d'enquête a été mise en place à l'issue de la 26e réunion du comité d'audit de la CIRGL, dont les travaux ont pris fin la semaine dernière à Nairobi, au Kenya.

Après que la demande formulée par la RDC a été déclarée recevable, et que la commission d'enquête ad hoc a été mise en place, c'est désormais l'enquête proprement dite qui est attendue.

Ecoutez le reportage en RDC...

Des conclusions connues d'avance selon le CNPAV

Une enquête à l'issue de laquelle la commission devra produire un rapport préliminaire qui devra être validé par les instances de la CIRGL.

Jean-Pierre Okenda, directeur exécutif de l'ONG "La sentinelle des ressources naturelles", explique qu'"ils auront 45 jours pour élaborer un rapport préliminaire. Ce rapport sera également soumis à d'autres instances. On va retenir qu'à partir du moment où il y a la convocation de la commission ad hoc d'enquête, il va falloir trois mois pour que le rapport préliminaire soit soumis et validé par les instances de la CIRGL".

De son côté, la coalition "Le Congo n'est pas à vendre", le CNPAV, rappelle que plusieurs rapports, dont ceux des experts des Nations unies, ont depuis longtemps démontré l'ampleur de la contrebande de minerais de la RDC vers le Rwanda.

Cobalt, femmes et emplois verts en RDC

Ce que déplore la coalition, c'est que ces rapports n'ont jamais été suivis d'une action sérieuse. "Le Congo n'est pas à vendre" attend, cette fois-ci, que la CIRGL exige des moyens de réparation en faveur de la RDC, notamment la restitution des produits de la contrebande.

Des appels à établir la responsabilité du Rwanda

Jimmy Munguriek Ufoy, membre du comité de pilotage du CNPAV, veut que "cette enquête arrive à établir, de manière objective et claire, la responsabilité du Rwanda et de ses complices au Congo, mais aussi celle des entreprises et des pays qui s'approvisionnent auprès du Rwanda, afin de proposer ainsi, en faveur de la RDC, les moyens de réparation qui sont reconnus en droit international."

La mise en place de la commission d'enquête de la CIRGL intervient alors que la RDC et le Rwanda ont signé, vendredi dernier (25.04) à Washington , une déclaration de principe pour la paix et le développement économique dans la région.

Ce dont se félicite la coalition "Le Congo n'est pas à vendre" car, toujours selon Jimmy Munguriek Ufoy, cela devrait faciliter la collaboration du Rwanda dans la conduite de cette enquête.

Vue d'une artère très empruntée de Kinshasa
Jean-Noël Ba-Mweze Correspondant à Kinshasa en RDC pour le programme francophone de la Deutsche Welle@ba_mweze