RDC : le PPRD déterminé à revenir au premier plan
8 avril 2025Le PPRD existe depuis 2002. Son président, Joseph Kabila, a dirigé la RDCpendant 18 ans. Ayant rejeté les élections de 2023 qu’il a qualifiées de "chaotiques", le parti se considère désormais comme un acteur de la "résistance" face au pouvoir de Félix Tshisekedi. qu'il considère comme illégitime.
Emmanuel Shadari, le secrétaire permanent du PPRD, précise cet aspect de l’idéologie de son parti :
"La résistance telle que nous l'avons organisée depuis un temps a eu un sens à cause de notre loyauté. La fidélité envers le parti et le souci permanent d'œuvrer et de défendre le PPRD est aussi un atout majeur. La discipline au sein du parti nous a aussi permis de ne pas tomber dans le piège des adversaires politiques", assure Emmanuel Shadari.
Doha, une "mise en scène"
Le PPRD ne croit pas au processus de discussions de Doha, pour résoudre la crise dans l’est, où les rebelles de l'AFC-M23 occupent une bonne partie du territoire.
Ferdinand Kambere, Secrétaire permanent adjoint du PPRD, assimile ces pourparlers à une mise en scène :
"Doha, c'est entre Tshisekedi et Kagameou entre les gens de Kagame et les gens de Félix [Tshisekedi] et les M23. C'est du théâtre. Ils se connaissent depuis 2019 et peut-être même au-delà. M23 et eux, ils se connaissent dans ça. Tout ce qu'ils sont en train de faire que ce soit avec Kagame, que ça soit avec Museveni, ça ne concerne pas la population, ça ne concerne pas le PPRD", estime Ferdinand Kambere.
Revenir au pouvoir et réorganiser le pays
Par ailleurs, le PPRD regrette que l'Union sacrée de la nation, cette plateforme politique du président Tshisekedi, jette l’opprobre contre Joseph Kabila que le gouvernement actuel accuse de soutenir les rebelles.
Au contraire, le parti de l'ex-président Joseph Kabila se vante d'avoir unifié un pays qu'il avait trouvé en lambeaux. Les cadres du PPRD affirment être déterminés à reprendre le pouvoir d'une manière démocratique, afin de réorganiser le pays et de redonner son sens à l'Etat, comme l'explique Alphonse Mbaki, son coordinateur en Angola.
"Nous sommes sereins, nous sommes convaincus, nous allons conquérir le pouvoir. Vous avez vu Joseph Kabila : lorsqu'il était président de la République, il n'a pas laissé une partie de notre territoire chez les rebelles. Quand il a laissé le pouvoir il a laissé le Congo entier. Aujourd'hui, nous sommes inquiets. Le pays n'est plus comme notre président l'avait laissé."