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Le Qatar partage un projet d'Accord à Kinshasa et au M23

18 août 2025

Avant la reprise du cycle de négociations à Doha, le médiateur qatari a remis "un projet d’accord de paix" aux deux parties belligérantes: les rebelles de l'AFC/M23 et Kinshasa.

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Poignée de main après la signature de l'accord de principes entre la RDC et le M23  à Doha entre le représentant de Kinshasa, Sumbu Sita Mambu (à gauche), et celui des rebelles Benjamin Mbonimpa (à droite)
Poignée de main après la signature de l'accord de principes entre la RDC et le M23 à Doha entre le représentant de Kinshasa et celui des rebellesImage : Karim Jaafar/AFP

​C'est peut-être un nouveau départ qui s'annonce après qu'un responsable qatari a précisé dimanche (17.8) que son pays s'apprêtait à accueillir, dans quelques jours à Doha, un important cycle de négociations sur le projet d'accord de paix qui a été partagé avec les deux parties. 

Le gouvernement de la République démocratique du Congo exige, notamment, un retrait complet des rebelles de l'AFC/M23 et la fin de leur soutien extérieur. Alors que les rebelles réclament des garanties politiques et sécuritaires avant tout désarmement, sans oublier l'échange des prisonniers sur lequel ceux-ci insistent.

Mécanisme de suivi

Kinshasa souligne l'importance d'un mécanisme de suivi pour le respect des engagements. 

​Les explications de Jean-Noël Ba-Mweze

"Nous avons besoin d'un mécanisme neutre sur le terrain pour vérifier le retrait et le désarmement, parce que la paix ne saura venir ni d'une capitulation unilatérale, ni d'une impunité totale, mais d'un compromis bien surveillé et bien équilibré entre les deux parties" indique Christian Lumu Lukusa, cadre de l'union pour la démocratie et le progrès social, UDPS, le parti du président Félix Tshisekedi.

Le chercheur Reagen Miviri de l'institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence (Ebuteli) redoute, d'ailleurs, une escalade si rien n'est fait.

"Vraisemblablement que la médiation savait qu'il y avait des points de blocage, notamment, l'échange des prisonniers qui ne s'est pas matérialisé et le cessez-le-feu qui tarde à se réaliser. Il y a besoin que la médiation soit proactive. Sinon, il y a risque d'escalade, surtout que les extrémistes de tout bord ont repris la parole" s'inquiète le chercheur.

​Poursuite des affrontements

La RDC etl'AFC-M23ont signé le 19 juillet dernier à Doha, une déclaration de principes réaffirmant leur engagement en faveur d'un cessez-le-feu permanent. Mais les affrontements se poursuivent, surtout dans la province du Sud-Kivu, où après d'intenses combats, la localité de Kaniola, dans le territoire de Walungu, est passée sous contrôle rebelle, la semaine dernière. 

Alors que les deux parties s'accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu, une source proche de la société civile du Sud-Kivu fait état de renforcement de positions de part et d'autre en préparation des combats. 

Vue d'une artère très empruntée de Kinshasa
Jean-Noël Ba-Mweze Correspondant à Kinshasa en RDC pour le programme francophone de la Deutsche Welle@ba_mweze