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Quelques jours avant les élections, Amnesty International publie un rapport sur les libertés en Russie

Konstanze von Kotze26 février 2008

Amnesty International présentait aujourd'hui un rapport sur les restrictions des libertés dans la Fédération de Russie avec l'espoir qu'il soit une source d'inspiration pour le futur dirigeant du Kremlin.

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Russland Wahlen.jpg People pass by the pre-election poster showing Russian President Vladimir Putin (L) and vice-premier and presidential candidate Dmitry Medvedev (R) with the words 'Win together!' in St.Petersburg 20 February 2008. Presidential elections in Russia are scheduled for 02 March. EPA/ANATOLY MALTSEV +++(c) dpa - Report+++
Vladimir Poutine, actuel président et probable futur premier ministre et Dmitry Medvedev, actuel vice-premier ministre et probable président.Image : picture-alliance/ dpa

Liberté de presse, liberté d'opinion, liberté d'association autant de droits fondamentaux inscrits dans la constitution de la Fédération russe. Au quotidien cependant, les citoyens n'en voit guère la couleur, comme l'explique Frederike Behr, experte de la Russie à Amnisty International :

"Ce n'est pas un problème spécifiquement russe : il existe beaucoup de pays qui garantissent des droits dans leur constitution mais ne les respectent pas. En Russie cependant, des lois ont été introduites ces dernières années. Dans bien des cas, leur formulation est très vague; cela permet aux autorités de les faire appliquer de manière arbitraire et de les utiliser contre les opposants"

Il en va ainsi de la loi dite de lutte contre les activités extrémistes. Elle a permis aux autorités de saisir les manuscrits de la radio Echo Moskvy, pour en vérifier le contenu. Justification: les journalistes pourraient répendre des visions extrémistes. Même sort réservé à l'organisation Citizens'Watch: sous peine de se voir interdite par le gouvernement, ses membres ont dû rendre publiques toutes leurs correspondances, depuis trois ans.

Presse muselée, organisations non gouvernementales baillonnées, opposition réduite au silence... pour Frederike Behr, ces infractions ont de lourdes conséquences sur la société civile :

"L'espace pour que des medias indépendants s’expriment existe. Mais le citoyen qui vit dans la federation de Russie a de plus en plus de mal a accéder à cette information indépendante. La télévision est presque entièrement contrôlée par l’Etat. Il y a certes beaucoup de medias, de journaux, de radios, de sites internet… mais la majorité de la population n’y accède que très difficilement et bien souvent on ne leur présente donc qu'une seule opinion."

Dans son rapport, Amnesty International exige de la Fédération russe qu’elle garantisse les libertés élémentaires, inscrites dans sa constitution et qu'elle définisse plus clairement l’application des lois spéciales. Reste à savoir si le futur dirigeant du Kremlin y sera sensible.