Pas d'avancées sur la pollution plastique

Malgré une dizaine de jours de discussions à Genève, le sommet de l'Onu sur la pollution plastique a pris fin sur un constat d'échec. Le sixième cycle de négociations qui a réuni du 5 au 15 août dernier des délégués du monde entier avait pourtant un objectif clair : finaliser un traité juridique sur la problématique du plastique.

De profondes divisions concernant la portée et l'ambition du texte n'ont pas permis de parvenir à un consensus.

Pas de consensus

Après plusieurs jours de discussions et de négociations, les 185 pays réunis à Genève dans le cadre de ce sommet mondial qui convienne à tous les pays.

Les pays arabes, par exemple, qui tirent une grande partie de leurs revenus de la production de plastique en particulier ont fait obstruction à un éventuel accord.

Serge Keta, chef de bureau au ministère de l'environnement en République démocratique du Congo exprime sa déception.

"C'est la onzième fois que les parties se réunissaient au siège des Nations unies à Genève pour tenter de conclure un traité historique visant à lutter contre la pollution par les matières plastiques. Des matières qui entraînent des conséquences réelles sur l'environnement et la population", regrette-t-il.

Ultimes efforts

Serge Kata rappelle pourtant que "la pollution plastique menace la biodiversité terrestre et marine, ainsi que la santé humaine". Selon lui, "l'enjeu est donc colossal : agir contre les déchets plastiques ne relève pas que de la nécessité, mais surtout de l'urgence."

Emmanuel Diagbouga, inspecteur de l'environnement au Burkina Faso, constate que "ce cycle de négociations était le dernier effort en date pour promulguer le premier traité juridiquement contraignant sur la pollution plastique". De nombreuses organisations ont exprimé leur consternation face à ce nouvel échec. 

Le processus de discussions, qui avait été engagé en 2022 dans le cadre des Nations unies, avait déjà connu un premier revers fin 2024 à Busan, en Corée du Sud.