Novak Djokovic souhaite revoir le système antidopage
18 février 2025
L'AMA (l'Agence Mondiale Antidopage) a conclu samedi dernier un accord avec Jannik Sinner. Des traces de clostebol, un anabolisant, ont été retrouvées chez le numéro un mondial lors d'un contrôle en mars 2024. L'Italien a été suspendu pour trois mois (au lieu de deux ans) et reviendra juste avant Roland-Garros.
Quant à Iga Swiatek, l'AMA avait il y a quelques semaines décidé de ne pas faire appel de la suspension d'un mois infligée à la N.2 mondiale à la suite d'un contrôle positif à la trimétazidine, un médicament cardiaque interdit.
Un "deux poids, deux mesures" qu'a dénoncé Novak Djokovic, rappelant que des joueurs moins prestigieux ont écopé de suspensions plus lourdes.
"La majorité des joueurs n'a pas l'impression que ce soit juste. La majorité des joueurs a l'impression qu'il y a du favoritisme", assure-t-il.
L'association des joueurs de tennis très critique à l'égard de l'AMA
L'Association des joueurs de tennis professionnels (PTPA), un syndicat de joueurs cofondé par Novak Djokovic en 2021, avait déjà dénoncé sur X un "biais inacceptable" dans les décisions des autorités antidopage.
"Il semble que l'on puisse presque influencer le résultat si l'on est un joueur de premier plan, si l'on a accès aux meilleurs avocats et ainsi de suite. Sinner a été suspendu pour trois mois en raison des erreurs et de la négligence des membres de son équipe. C'est aussi quelque chose que je trouve personnellement, comme beaucoup de joueurs, un peu étrange, vous savez, le fait qu'il y ait tant d'incohérences entre les affaires", a assuré le Serbe.
"Le moment est venu de nous pencher sérieusement sur le système antidopage", a insisté l'ancien numéro un mondial en joignant sa voix aux critiques émises par plusieurs joueurs à la suite de l'annonce de l'accord entre l'AMA et Sinner.