Niger: les "assises nationales" se poursuivent à Niamey
17 février 2025Au Niger, les travaux de ces "assises nationales" ont été ouverts samedi par le chef du régime militaire du Niger, le général Abdourahamane Tiani, sous l’hymne national du Niger.
Durant 5 jours, des centaines de participants venus des huit régions du pays et de la diaspora vont se pencher sur le document de synthèse des assises régionales afin de proposer un avant-projet de la charte de la transition qui sera soumis au CNSP, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, au pouvoir.
Selon le chef de la junte militaire, ces assises ne sauront "servir de tremplin pour une conquête du pouvoir à venir. Elles doivent plutôt être un moment d'échanges constructifs" qui "va fédérer tous les Nigériens", a déclaré le général Abdourahamane Tiani.
"Dans chaque acte posé, vous devez avoir à l'esprit le sacrifice consenti par notre peuple afin que cette fois, nous posions véritablement les bases innombrables d’un avenir meilleur, de stabilité politique et de progrès économique et social pour tous" a ajouté le chef de la junte militaire, le général Abdourahamane Tiani.
Pas de sujets tabous
Le président de la Commission des travaux, Mamoudou Djingarey, rappelle, pour sa part, les enjeux des assises. Il rassure qu’aucun sujet ne sera tabou.
"Je voudrais rassurer le peuple nigérien que rien n’est tabou. Les membres du CNSP ont convoqué ces assises pour avoir des recommandations claires, précises et concises, pour faire une feuille de route pour le Niger de demain" a affirmé Mamoudou Djingarey.
Fatima Adjigani, présidente du Mouvement des femmes pour la sauvegarde de la patrie qui soutient le régime, se dit confiante quant à l'issue de ces assises.
"Le chef de l'État nous a donné le plein droit de décider par nous-mêmes du développement de notre pays, Et je crois fermement, et je sais qu'à l'issue de ces travaux, une charte très importante qui sera la fierté de tous les Nigériens sortira, insha Allah".
Les travaux de ces assises nationales du Niger se poursuivent avec plusieurs sous-commissions thématiques, dont celles de la sécurité, de la réconciliation nationale et de la refondation politique et institutionnelle.
On note cependant l’absence de plusieurs organisations et représentants de la société civile qui boycottent ces assises nationales. Parmi elles, on peut citer l’Ordre des avocats et Transparency International-Niger qui luttent contre la privation des libertés, la corruption et les détournements des biens de l’État.