En Tunisie, le gaz naturel occupe une place prépondérante dans la consommation énergétique, représentant à lui seul 48 % de la demande totale en 2022, devant les produits pétroliers. Le paysage électrique national reste largement dominé par les centrales thermiques alimentées au gaz.
Dans ce contexte marqué par une demande énergétique en constante progression et un recul notable de la production locale, la dépendance du pays vis-à-vis des importations s’est considérablement accrue, passant de 5 % de la consommation en 2010 à plus de 50 % en 2024. C’est dans cette dynamique que la start-up Methane Energy Production Solutions, MEPS en abrégé entend apporter une réponse innovante et durable, en misant sur une ressource locale souvent négligée : les biodéchets.
Avec plus de 3 millions de tonnes de biodéchets produits chaque année, la Tunisie a un gisement d’or vert à portée de main. Et la solution de MEPS repose sur des biodigesteurs intelligents, mobiles et connectés. Une technologie portée par une jeune, Khouloud Ayachi qui rend le biogaz accessible, même aux petits exploitants agricoles.
Issue d’une famille d’agriculteurs et d’éleveurs, Khouloud Ayachi a été directement confrontée aux effets de la crise économique qui fragilise le secteur rural en Tunisie. Elle prend conscience de l’urgence d’une solution durable et met alors en place ce projet grâce auquel un agriculteur peut désormais produire sa propre énergie et obtenir un fertilisant naturel. Son ambition? Couvrir jusqu’à 10% des besoins nationaux en gaz naturel d’ici 2030, tout en créant des milliers d’emplois verts. Pour atteindre cet objectif, Khouloud Ayachi compte aussi sur des appuis financiers et des partenariats.
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Le sucre, produit de première nécessité, se fait de plus en plus rare sur les marchés centrafricains. Cette situation découle de l’arrêt des activités de la Sucrerie Centrafricaine (SUCAF), filiale du groupe Castel, qui a cessé d’opérer dans le pays. Désormais, toute la consommation nationale repose sur des importations, pesant lourdement sur le pouvoir d’achat des ménages et creusant le déficit de la balance commerciale. Face à cette crise, le gouvernement redouble d’efforts pour relancer la production locale à travers un partenariat public-privé.
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