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Mali : Mohamed Kimbiry, maire de Dogofry, a été assassiné

Mahamadou Kane
4 septembre 2025

L'assassinat du maire d'une localité au nord de Bamako intensifie le débat sur l'insécurité grandissante au Mali et la menace des djihadistes du Jnim.

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Des munitions d'une arme automatique posés au sol.
Le Mali est en proie depuis 2012 à une profonde crise sécuritaire meurtrière, nourrie notamment par les violences de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation État islamique.Image : Mostafa Alkharouf/AA/picture alliance

Au Mali, c'est un assassinat qui soulève des interrogations et inquiète les habitants de Dogofry, au nord de Bamako, non loin de la frontière avec la Mauritanie. Mohamed Kimbiry, maire de cette localité, a été assassiné, le week-end dernier, par des hommes armés.

Celui-ci avait accueilli, ces derniers jours, les personnes déplacées ayant fui les violences à Farabougou, un village voisin qui est contrôlé par les djihadistes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Jnim). Son meurtre relance le débat sur l'insécurité grandissante dans le pays.

Mahamadou Kane, le correspondant de la DW à Bamako, a pu s'entretenir avec Zoumana Coulibaly. Il est le maire-adjoint de la commune rurale de Dogofry et celui-ci revient sur l'assassinat du maire principal et sur l'insécurité dans sa localité.

Pour lui, "l'assassinat de Mohamed Kimbiry est la conséquence de l'insécurité dans les pays". Il rappelle que "la route qu'il a emprunté est l'une des plus meurtrières. Il s'agit de la route nationale qui quitte Bamako pour Léré dans le Nord. Les attaques sont fréquentes dans la zone".

Ecoutez l'intégralité de l'interview de Zoumana Coulibaly...

Ainsi, pour la population de Dogofry, tout déplacement en dehors du village représente un risque face à la menace djihadiste. "Nous vivons dans une situation sécuritaire et dégradée malgré la présence des forces de défense et de sécurité sur place. Nous demandons aux autorités militaires de doter le centre-ville de Dogofry d'un camp militaire. Nous sommes vraiment loin du camp en cas d'attaque avant que nos militaires ne quittent leurs bases pour venir nous secourir".

Ecoutez ci-dessus l'intégralité de l'interview de Zoumana Coulibaly.