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Au Mali, l’ADEMA réagit à la suspension des partis

Mahamadou Kane
7 mai 2025

Les autorités militaires ont annoncé la suspension, jusqu’à nouvel ordre, de toutes les activités des partis et associations à caractère politique, évoquant des raisons liées à l’ordre public.

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Mali Bamako 2023 | Le président Assimi Goita
Le 30 avril, les autorités militaires avaient annoncé l'abrogation de la loi encadrant le fonctionnement des partis politiques, une décision interprétée par des juristes comme une étape vers leur dissolution. Image : AP Photo/picture alliance

Les autorités militaires ont ordonné la suspension, jusqu’à nouvel ordre, de toutes les activités des partis et associations à caractère politique, invoquant des "raisons d’ordre public". Cette décision intervient alors qu’une nouvelle coalition d’opposition appelle à la mobilisation pour un retour à l’ordre constitutionnel.

Cette décision marque une étape supplémentaire dans la répression des voix dissidentes depuis les coups d’État de 2020 et 2021, et survient quelques jours après l’abrogation de la loi encadrant les partis politiques, perçue par plusieurs juristes comme un prélude à leur dissolution.

La réaction de l'ADEMA

À Bamako, Yaya Sangaré, secrétaire général de l’ADEMA-PASJ et ancien ministre, dénonce la décision :

"C’est la première fois qu’une telle mesure est prise, et elle est très vague. Nous sommes des partis légalement reconnus, avec des récépissés. Si le gouvernement parle de suspension, il doit en préciser le périmètre. Nous allons consulter nos juristes et agir dans le cadre de la loi. Il ne s’agit pas de rester passifs."

Alors qu’un meeting est annoncé pour ce vendredi 9 mai par la nouvelle coalition d’opposition, l’incertitude demeure.

"Nous avons saisi le gouverneur. Si la décision du Conseil des ministres vaut réponse, nous l’analyserons. En tout cas, nous resterons légalistes. Nous nous battons pour le respect des lois de la République, pas pour les enfreindre", a-t-il ajouté.

La communauté internationale est désormais attendue au tournant, face à ce nouveau durcissement du régime malien.