La sécheresse plonge le Grand Sud de Madagascar dans le désarroi
Le Grand Sud de Madagascar se trouve dans un désarroi profond. La sécheresse sévit du côté de Tuléar II. Les cultures, le bétail et la population ne sont pas épargnés. L’eau manque terriblement. La famine s’intensifie.
Les pluies sont devenues rares
Aucun des champs de culture n’a survécu à la grande sécheresse. La dernière pluie date du passage du cyclone Batsirai. C’est la désolation pour les agriculteurs.
De moins en moins de points d'eau
Dans plusieurs quartiers, sur trois pompes, seule une fonctionne. Non réparées ou par manque d’entretien, les pompes non fonctionnelles sont abandonnées et ressemblent à des vestiges.
Les hommes et le bétail sont menacés de soif
Plusieurs villageois sont dans l’obligation de faire des kilomètres pour rejoindre d’autres points d’eau en marchant plusieurs heures ou en acheminant les bidons par divers moyens de locomotion.
Les femmes essaient de soutenir leurs maris
Les hommes qui travaillent d’habitude dans les champs n’ont plus d’activités. Ce sont aujourd’hui les femmes qui deviennent les chefs de famille en allant vendre la plupart du temps du poisson dans les villages voisins. Elles font alors plusieurs kilomètres à pied pour rentrer parfois bredouille.
L'insécurité alimentaire au quotidien
L’insécurité alimentaire reste en permanence un danger dans plusieurs localités. Le peu de récoltes se vend à fort prix, comme le cas du Pois de Cap à 0,19 euros le gobelet. Avant, le gobelet se vendait à 0,27 euros. Le maigre revenu ramené au foyer ne suffit pas à nourrir la famille. On se contente du riz bouilli ou d’un peu de manioc.
Les caprins sont réduits à la consommation familiale
Si pour l’élevage du caprin, un villageois possédait une trentaine de caprins, aujourd’hui, seuls dix restent encore dans la cour. "On les vend ou tout simplement on les mange pour ne pas mourir de faim", avouent certains villageois.f
Plusieurs pompes sont hors service
"Ce ne sont pas les terres cultivables qui manquent", expliquent les villageois, mais plutôt l’eau pour arroser les cultures. L’eau est réservée à l’alimentation et pour les besoins urgents.