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Le nouveau pape Benoît XVI

Aude Gensbittel20 avril 2005

L’église catholique a depuis mardi soir un nouveau leader. Pour la première fois depuis 482 ans, c’est un pape allemand qui a été choisi. Lors de leur quatrième tour de scrutin, les 115 cardinaux du conclaves se sont prononcés pour Joseph Ratzinger. Le successeur de Jean-Paul II règnera sous le nom de Benoît XVI.

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Benoît XVI
Benoît XVIImage : dpa

C’est avec une image d’humilité que Benoît XVI a entamé son pontificat, lorsqu’il s’est adressé pour la première fois aux fidèles réunis place Saint-Pierre.

"Chers frères et soeurs, après le grands pape Jean-Paul, les cardinaux m’ont choisi moi, un simple et humble travailleur dans le vignoble du seigneur."

Selon ses propres déclarations, le cardinal Joseph Ratzinger ne souhaitait pas à tout prix devenir pape, et il ne lui aurait pas déplu de rester théologien et de continuer à écrire des livres. Né en Bavière le 16 avril 1927, Joseph Ratzinger était d’abord apparu comme un théologien plutôt libéral au Conseil du Vatican dans les années 60. Mais les mouvements sociaux de 1968 à travers l'Europe l'ont poussé à changer de cap et à évoluer vers des thèses plus conservatrices pour défendre les valeurs catholiques. Après avoir été archevêque de Munich, en 1981 Joseph Ratzinger a été nommé préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, descendante de l'Inquisition. Il n'a cessé ensuite de gagner en influence sous le pontificat de Jean Paul II.

Pourtant il n’a pas été épargné par les critiques dans son pays d’origine, y compris au sein de l’église catholique allemande. Joseph Ratzinger :

"Beaucoup d’Allemands, s’imaginent que la curie est l’affaire d’une seule personne, que j’en suis le seul responsable. Et comme pour eux tout ce qui en sort est mauvais, c’est vite moi qui incarne toutes ces choses négatives. Je dois accepter cela. Mais Dieu soit loué il y a aussi beaucoup de gens qui se rendent compte que nous nous donnons de la peine pour faire quelque chose de juste."

On reproche notamment à Joseph Ratzinger d’être trop conservateur, notamment avec ses positions intransigeantes sur l’homosexualité et le rôle de la femme. Les catholiques qui espéraient une modernisation de l’église seront sans doute déçus. Avec l’élection de Benoît XVI pour succéder à Jean-Paul II, le conclave des cardinaux a fait le choix de la continuité.