Le continent africain salue l'élection du pape Léon XIV
9 mai 2025"La paix soit avec vous", la phrase qui retentit à la Place Saint Pierre et dans le monde entier, dès que Léon XIV a pris la parole, quelques minutes après la fameuse phrase "Habemus Papam", nous avons un pape.
"Chers frères et sœurs, c'est la première salutation du Christ ressuscité, le Bon Pasteur, qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Je voudrais moi aussi que cette salutation de paix entre dans vos cœurs et atteigne vos familles, tous les peuples, où qu'ils soient, toutes les nations, la terre entière. Que la paix soit avec vous", a dit le premier Américain à devenir pape dans l'histoire de l'Eglise.
De la déception mais aussi de la joie à Kinshasa
Léon XIV de l'ordre des missionnaires augustins, succède à François. Il a, comme son prédécesseur, travaillé longtemps en Amérique latine, plus précisément au Pérou. Il est proche de François décédé le 21 avril. Mais comme lors de l'élection de celui-ci en 2013, Papa Leo, comme appelle déjà le nouveau pape, n'était pas parmi les papabili, ou les favoris.
Il y avait plutôt sur la liste des favoris le cardinal congolais, Fridolin Ambongo, ancien archevêque de Kinshasa. Et les habitants de la capitale congolaise, attendaient que cette fois, un des leurs devienne pape.
"Bon, on n'a pas le choix. D'abord, en réalité, tout le monde voulait que le pape soit Congolais", dit à la DW ce Congolais rencontré à Kinshasa.
"En tout cas, c'est une grande déception parce que particulièrement en tant que Congolais, on s'attendait à ce que cette fois, on puisse avoir un pape congolais", dit encore un autre Congolais.
Mais d'autres n'attendaient qu'un pape, peu importe sa nationalité. C'est le cas de cette Kinoise qui estime que "le poste de pape est politique". "Mais il n'est pas tellement affiché comme tel. C'est un chrétien tout d'abord."
Pour rappel, la République démocratique du Congo est le pays africain avec le plus grand nombre de chrétiens catholiques.
Hervé Djezou Konan, prêtre et responsable de la communication de l'Église catholique en Côte d'Ivoire, a lui aussi fait part de sa réaction. "Nous accueillons cette bonne nouvelle avec beaucoup de joie, beaucoup de ferveur dans l'action et grâce, et nous prions le Seigneur pour qu'il soutienne le pape Léon XIV dans sa mission de pasteur de l'Eglise universelle", a-t-il déclaré.
Le pape Léon XIV dans la continuité ?
Le souhait de certains de voir le projet de François se poursuivre, serait vraisemblablement exaucé.
Notamment dans le sens de la promotion du dialogue interreligieux. Al Hassan Bah du centre islamique de formation et de documentation à Bamako attend du nouveau pape, la poursuite du programme de François : le dialogue interreligieux.
"Nous souhaiterions que le nouveau pape développe des relations agréables avec la communauté musulmane, car les deux religions, l'islam et le christianime, consituent les deux grandes forces spirituelles du monde", rappelle Al Hassan Bah.
Parmi les présidents africains qui se sont exprimés après l'élection du pape Léon XIV, le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye, qui lui aussi souhaite que le plan de François sur le dialogue interreligieux, puisse se pérreniser.
"Mes chaleureuses félicitations à Léon XIV", lui souhaitant un pontificat "rempli d’accomplissements et de bénédictions, sous le signe du dialogue interreligieux, de la paix et de la fraternité humaine", a écrit le président sénégalais sur X.
D'autres présidents comme l'Angolais Joao Lourenço, le Sud-africain, Cyril Ramaphosa, le Sierra-léonais Julius Maada Bio, et le nigérian Bola Tinubu, notamment, ont exprimé leurs voeux au nouveau souverain pontife.