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La SADC souhaite un recomptage des voix en RDC

13 janvier 2019

La SADC dit prendre note "des sérieux doutes" portant sur les résultats provisoires" et estime "qu'un recomptage permettrait de rassurer à la fois les vainqueurs et les perdants". 

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Edgar Lungu Zambia Präsident
Image : picture-alliance/P.Wojazer

L'organisation régionale d'Afrique australe a accentué la pression sur la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo en demandant un recomptage des voix de l'élection présidentielle du 30 décembre, contestées par une partie de l'opposition.

Le président zambien, Edgar Lungu, président en exercice de la SADC, demande aux dirigeants congolais de "considérer un accord politique négocié en vue d'un gouvernement inclusif". 

La SADC estime qu'un tel accord permettrait de remédier aux "vives tensions nées de la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle". 

En demandant un recomptage, la SADC, va plus loin que le reste de la communauté internationale.

Prudence des capitales occidentales

L'Union européenne a demandé "la publication des procès-verbaux de chaque centre local de compilation des résultats". Les États-Unis ont réclamé une "clarification" et exhorté toutes les parties au calme, comme l'Union africaine ou l'ONU.

La prudence internationale à l'égard des résultats fournis par la Céni tient aux objections de la toute puissante Église catholique, qui a demandé à l'ONU la publication des procès-verbaux" du scrutin "pour enlever les doutes".

Selon la Conférence nationale épiscopale du Congo (Cenco), les résultats de la Céni "ne correspondent pas" aux données recueillies par les 40.000 observateurs qu'elle affirme avoir déployés le jour du vote.

Cohabitation en vue

La République démocratique du Congo s'achemine vers une cohabitation sans précédent entre un président issu de l'opposition et le pouvoir sortant qui garde la majorité au parlement. 

Les partis politiques favorables au président sortant Joseh  Kabila au sein de la coalition Front commun pour le Congo (FCC) ont obtenu "près de 350 sièges", selon le porte-parole du gouvernement sortant. Le FCC dépasse ainsi  largement le seuil de la majorité (250 + 1 voix).

La RDC est un régime semi-présidentiel où le Premier ministre doit sortir des rangs du groupe majoritaire à l'Assemblée. M. Tshisekedi, qui obtiendrait une cinquantaine d'élus à la tête de la coalition pour le changement (Cach), devrait ainsi être contraint à une cohabitation avec les partisans de M. Kabila.

M. Fayulu, dont la coalition Lamuka obtiendrait 80 députés, estime donc que "si M. Tshisekedi devient le président, c'est sur un strapontin qu'il va s'asseoir. Il sera le faire-valoir de M. Kabila qui continuera à tirer les ficelles".

 

 

Avec l'Afp