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La communauté internationale au chevet du Soudan en guerre

15 avril 2025

Réunis à Londres, une quinzaine de pays, dont l'Arabie saoudite et les Etats-Unis et l'Onu, se sont engagés à mobiliser plus de 800 millions d'euros pour le Soudan.

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La ministre Annalena Baerbock lors de la Conférence sur le Soudan.
Les partenaires tentent d'éviter une catastrophe humanitaire au Soudan.Image : Isabel Infantes/WPA Pool/Getty Images

Le conflit meurtrier qui sévit au Soudan a contraint plus de 13 millions de personnes à fuir vers les pays voisins.

Selon l'ONG Oxfam, un Soudanais sur deux est confronté à la faim et cinq régions du pays sont au bord de la famine. Il faut donc agir pour stopper la catastrophe humanitaire.

Ainsi, pour Hadja Lahbib, commissaire européenne à l’Etat de préparation et de gestion des crises, il faut montrer un "front uni" pour exiger des belligérants "le respect du droit humanitaire international, la protection des civils".

Situation humanitaire dramatique

Selon Hadja Lahbib, l'Union européenne a débloqué 282,5 millions d'euros cette année pour faire face à la crise au Soudan. Cette somme couvre les programmes humanitaires, de développement et de stabilité, tant au Soudan que dans les pays voisins. Mais ce financement n'est pas suffisant pour soutenir le travail vital des organisations humanitaires. 

Hadja Lahbib, commissaire européenne à l’Etat de préparation et de gestion des crises
L'Union européenne est fortement engagée dans l'aide humanitaire aux déplacés de guerre.Image : Isabel Infantes/WPA Pool/Getty Images

"Les défis humanitaires sans précédent au Soudan exigent un front uni et un plaidoyer collectif puissant. Nous devons parler d'une seule voix pour exiger le respect du droit international humanitaire, la protection des civils, y compris des travailleurs humanitaires, et le libre accès de l'aide humanitaire au Soudan et dans les zones difficiles d'accès."

L'UA appelle à la fin des hostilités

A Londres, le commissaire de l'Union africaine chargé des Affaires politiques, de la Paix et la Sécurité, Bankole Adeoye, a plaidé pour des discussions politiques entre les belligérants du conflit  qui fait rage depuis deux ans au Soudan. 

Selon l'Onu, la guerre a tué des dizaines de milliers de personnes et plongé de vastes régions du pays dans la famine. Bankole Adeoye, commissaire de l'Union africaine chargé des Affaires politiques, de la Paix et la Sécurité. 

"L'Union africaine appelle tous les belligérants à mettre fin à cette guerre. Nous sommes ici parce que nous pensons que nous pouvons investir ensemble dans la paix au Soudan. Il est également important d'envoyer un message clair et fort, à savoir que l'Union africaine ne permettra pas une balkanisation, une désintégration ou une partition du Soudan. Nous devons préserver la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'unité politique de la République du Soudan."

Bankole Adeoye, commissaire de l'Union africaine chargé des Affaires politiques, de la Paix et la Sécurité. 
L'Union africaine insiste sur la fin de la guerre qui ravage le Soudan depuis deux ans.Image : Isabel Infantes/AFP/Getty Images

Conséquences de la guerre dans la région

Avec 13 millions de réfugiés, la crise du Soudan est la plus grande crise humanitaire au monde. Elle pourrait encore s'aggraver au vu des combats acharnés que se livrent le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l'armée, et son ancien adjoint Mohamed Hamdane Daglo, chef des paramilitaires. 

L'Unicef a dénoncé les graves violations des droits des enfants, dont les violences sexuelles qui "ont augmenté de 1.000% en deux ans", selon l'organisation onusienne. Celle-ci pointe du doigt notamment les enfants tués, mutilés, enlevés ou recrutés de force. 

La guerre affecte également les pays voisins comme le Tchad qui a accueilli plus de 763.000 réfugiés soudanais depuis le déclenchement de la crise, en avril 2023, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés. 

Plus de 2,1 millions de personnes déplacées pourraient rentrer à Khartoum dans les six mois, si les conditions de sécurité et les infrastructures le permettent, a indiqué l'Onu mardi.

Bob Barry Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@papegent