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Joseph Ratzinger élu pape

19 avril 2005

L'élection du nouveau pape a été annoncée par la fumée blanche qui s’est échappé de la cheminée de la chapelle Sixtine. Une élection ensuite confirmée par les cloches de la basilique Saint Pierre. L’église catholique a à présent un nouveau leader, il s’agit de l’allemand Joseph Ratzinger, qui règnera le nom officiel de Benoît XVI.

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Le nouveau pape Benoît XVI (au centre)
Le nouveau pape Benoît XVI (au centre)Image : AP

Joseph Ratzinger est le 265ème pape de l’Histoire. Le premier pape allemand depuis près de 500 ans. Le nouveau chef de l'Eglise catholique, leader spirituel de plus d'un milliard de catholiques dans le monde, a été élu au quatrième tour de scrutin par les 115 cardinaux électeurs enfermés en conclave depuis lundi soir. Il a fallu vingt-quatre heures à peine aux cardinaux pour élire le successeur de Jean Paul II, mort le 2 avril dernier après un pontificat de 26 ans, le troisième plus long de l'histoire.

Suivant la tradition, la formule "habemus papam" accompagnée du nom de l'élu, a été proclamée depuis le balcon de la basilique, par le premier des cardinaux diacres, le cardinal chilien Jorge Arturo Medina Estévez. Benoît XVI est également apparu au balcon de la basilique Saint-Pierre, d'où il a prononcé sa première bénédiction « urbi et orbi » (à la ville et au monde).

Le nom du cardinal allemand était déjà largement pressenti. La période préparatoire, avait été dominée par la forte personnalité du doyen des cardinaux. Chef de file des conservateurs, l'un des rares à avoir l'expérience des deux précédents conclaves en 1978, le cardinal Ratzinger était d'emblée présenté comme le mieux placé pour succéder à Jean Paul II, dont il était proche.

Professeur de théologie puis archevêque de Munich, en 1981 Joseph Ratzinger a ensuite été nommé préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, descendante de l'Inquisition. Il n'a cessé de gagner en influence sous le pontificat de Jean Paul II, qu'il a contribué à marquer d'un fort conservatisme. Il est en effet adepte de la plus grande orthodoxie dans la lecture des œuvres sacrées. Si ses jugements dogmatiques réjouissent les conservateurs au Vatican, ils suscitent aussi les réserves, voire la colère, des catholiques réformateurs et des fidèles d'autres religions.

En 1986, il a notamment été à l'origine de la ferme condamnation par le Vatican de l'homosexualité et du mariage homosexuel. Plus récemment, en 2004, il s'en est pris au "féminisme radical", qu'il a accusé de saper les valeurs familiales et d'atténuer les différences entre hommes et femmes.

Autre point négatif, son âge. Ses 78 ans, qui en font le pape élu le plus âgé depuis plus d'un siècle, constituaient son principal handicap. Mais Joseph Ratzinger l’a finalement emporté. Pour le pape Benoît XVI, les priorités seront le maintien du dogme et la centralité de Rome.