"Il faut se servir de cette jeunesse avec sagesse "
13 août 2025Le 12 août a été célébrée la Journée mondiale de la jeunesse. "L’action locale des jeunes en faveur des objectifs de développement durable et au-delà", est le thème retenu cette année 2025.
A cette occasion, nous avons donné la parole à des jeunes sur le continent.
Quand on demande à nos interlocuteurs jusqu'à quel âge est-on toujours jeune, ils sont tous unanimes qu’après 40ans on ne l’est plus.
Être jeune en 2025 pour Elodie Gbegnon étudiante en droit au Togo, "c'est avoir de l'énergie, des rêves. Avoir envie de se lancer. D'avancer chaque jour, de découvrir le monde avec curiosité. "
Être curieux mais surtout "être branché, être accro au numérique ", ajoute la jeune étudiante togolaise qui rêve "d’une vie qui inspire et rendre fiers ceux qu'on aime. "
"Avoir les moyens de ses rêves"
Pour Moussa Samir, être jeune en 2025, "c'est vivre une période intense, entre espoir, doute, découverte et envie de liberté."
Le jeune étudiant togolais estime que la jeunesse, c'est un moment de la vie où "on cherche encore à savoir comment on construit ces valeurs, ses ambitions, son identité. "
Moussa Samir rêve d'un avenir stable, d'une vie "qui a du sens et de pouvoir réussir sans me compromettre."
Le jeune togolais, souhaite que sa génération puisse avoir les moyens de ses rêves, qu’elle soit plus écoutée, plus respectée. Il est conscient que la jeunesse, est une force. "Il faut juste qu'on apprenne à s'en servir avec sagesse", ajoute Moussa Samir.
Une idée que partage Vanessa Kilanji, habite à Goma dans l'est de la RDC en proies à des conflits.
Améliorer les conditions de vies de ses concitoyens
L’ancienne présidente du parlement des enfants est activiste et défend les droits à l'éducation pour les enfants. " Actuellement, nous sommes en train de réunir des cahiers, les stylos pour préparer la rentrée scolaire des jeunes filles", c’est dans le cadre d’une campagne lancée par la jeune étudiante.
Une campagne pour "appeler des personnes qui le peuvent, à appuyer les enfants qui sont dans le quartier lac vert à Goma, un quartier où les enfants ont massivement abandonné les études après les attaques du M23. La plupart ont fui l'école pour aller dans des camps de déplacés. Et il y a une forme de réticence chez certaines jeunes filles. Nous voulons redonner l’envie d’aller à l’école à ces filles-là", explique Vanessa Kilanji.
Être jeune, c’est aussi savoir s’adapter et remédier à un problème qui touche de nombreux jeunes en Afrique : le chômage.
Isidor jeune sénégalais, a terminé ses études de management niveau master. Il a quitté sa ville Ziguinchor pour étudier à Dakar, la capitale sénégalaise. Les problèmes financiers mais aussi de logement ne l’ont pas empêché de terminé ses études. En attendant de trouver un travail correspondant à son diplôme, le jeune sénégalais travaille comme peintre. "Je suis en train de travailler comme peintre. C'est dire justement la difficulté que nous reverse la vie qui nous pousse sans doute à être beaucoup plus fort et à être multitâche ", dit fièrement Isidor.
Karim, jeune nigérien, était nutritionniste dans une ONG qui a fermé après le coup d’Etat du 26 juillet 2023. Lui aussi a trouvé un moyen pour faire face au chômage. "Actuellement je mène quelques activités, quelques petits business, je vends des habits, des sacs, des parfums, des tissus, des pagnes, je vends un peu du tout. Je fais ça en ligne. Je fais des commandes en ligne que je poste sur les sur les réseaux sociaux" , explique Karim.