Le grand retour de Donald Trump au Forum de Davos
20 janvier 2025
La grande messe des élites économiques et politiques intervient après une super année électorale avec des changements de régime ou des pertes de voix pour les partis établis. Dans de nombreux pays, des électeurs, exaspérés par la hausse des prix et des perspectives économiques moroses ont fait des choix radicaux.
C'est notamment le cas des Etats-Unis et - hasard du calendrier - le forum de Davos débute cette année le jour-même de l'investiture du président américain. Retenu à Washington, Donald Trump assistera au Forum par visioconférence et devrait faire une intervention jeudi après-midi.
Voir plus clair côté américain
Celle-ci est très attendue car elle pourrait permettre d'en apprendre davantage sur les priorités de la nouvelle admnistration américaine. Pour l'heure, les dernières déclarations du président élu ne sont pas très rassurantes : il souhaite augmenter drastiquement les droits de douane sur les produits qui entrent aux Etats-Unis. Et il n'a pas cacher ses ambitions expantionnistes à l'égard du Canada et du Groenland. Des propositions qui ont fait réagir le président du Forum de Davos :
"Si vous vous fiez à l'expérience que nous avons eue avec la première administration de Trump, le commerce a augmenté, l'investissement a augmenté", rapelle Borge Brende. "Mais le paysage est différent aujourd'hui : nous pourrions voir davantage de droits de douane, davantage de délocalisations ce qui aura un impact sur les chaînes d'approvisionnement. Mais tant que le commerce croît et que la croissance est au rendez-vous, on peut choisir de voir le verre à moitié vide ou à moitié plein."
Conflits armés et IA
Outre l'économie, les multiples conflits qui secouent la planète seront également au menu des discussions : Syrie, Gaza et la guerre en Ukraine qui entrera en février dans sa troisième année.
On retiendra aussi le thème de ce 55ème Forum : "collaboration à l'ère de l'intelligence" ou comment aborder une époque qui connaît des avancées rapides dans des technologies telles que l'intelligence artificielle et l'informatique quantique. Des avancées à la fois prometteuses dans de nombreux secteurs mais aussi menaçantes pour de nombreux emplois.
"À Davos, je souhaite qu'on puisse avoir des conversations franches sur l'avenir de la main-d'œuvre parallèlement aux dernières avancées de l'IA." dit Kathy Pham, vice-directrice de Workday, une entreprise technologique américaine
La semaine prochaine, 3.000 dirigeants dont 60 chefs d'Etat et de gouvernement de plus de 130 pays sont attendus dans la station alpine. Parmi eux : le chancelier allemand Olaf Scholz, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le vice-Premier ministre chinois Ding Xuexiang mais aussi l'Argentin Javier Milei, le Sud-Africain Cyril Ramaphosa ou encore le Congolais, Félix Tshisekedi.