Calme trompeur à Goma, depuis trois mois sous contrôle du M23
Malgré un calme apparent, Goma n'est pas sereine depuis trois mois qu'elle est occupée par le M23. Pas un jour ne passe sans que des cas de pillage et de meurtre ne soient observés.
Dans cette famille, le traumatisme des atrocités vécues est encore bien présent. Il y a environ un mois, des bandits ont fait irruption dans la maison et ont abattu la maman. Il reste d'elle une grande photo affichée au mur, en souvenir...
Mathieu, père de famille, a lui perdu l'un de ses enfants : une balle perdue a traversé le plafond de la maison pour atteindre son fils qui jouait dans le salon avec ses autres frères.
Le jeune garçon de 3 ans a été enterré dans la concession familiale. Chaque fois que Mathieu regarde la tombe de son fils, il a l'impression que le monde s'arrête.
Instabilité financière persistante
Une insécurité qui en cache une autre. Goma connaît depuis les trois derniers mois une instabilité financière. Les opérateurs économiques se plaignent du manque de liquidités pour leurs affaires.
Après trois mois de présence des rebelles du M23 à Goma, les banques sont toujours fermées. Les personnes qui gardaient leur argent dans ces institutions financières n'y ont plus accès, ce qui aggrave la famine.
L’administration rebelle a mis en place un système financier parallèle, mais celui-ci peine encore à démarrer.