Au Ghana, funérailles émouvantes des victimes d’un crash
15 août 2025C’était le 6 août dernier dans le sud du pays. Huit personnes dont les ministres de la Défense, Edward Omane Boamah, et de l'Environnement, Ibrahim Murtala Muhammed, ont péri dans cet accident.
"Je prie que ces funérailles amènent la paix à une nation endeuillée et qu'une nouvelle aube se lève." C’est par ces mots que le président John Mahama a commencé son discours d’une dizaine de minutes. Comme depuis l’accident, il s’est montré très affecté et réservé, à l’image des milliers de personnes présentes sur la place de l’Indépendance, dans la capitale, Accra.
Hommage national aux victimes
Vêtus de noir ou des tenues traditionnelles rouges, la foule était installée sous des chapiteaux autour des cercueils décorés.
"Je suis là pour le fils de mon oncle, DR. Omane Boamah. C’est un cousin mais en même temps il est mon fils, c’est ce qu’on dit dans notre culture. Vous pouvez me voir sourire mais ce n’est pas facile, je dois me contenir", a déclaré Berkeley Kwasi Mensah venu honorer le membre de sa famille.
Pendant les hommages des veuves et des enfants choqués, les larmes ont coulé dans l’assemblée. Les cinq personnalités politiques et les trois militaires morts dans ce crash, ont été salués pour leur honnêteté et leur sens de la famille.
"Je le connais depuis qu’il était au ministère de la Communication. C’était un homme bon, un homme humble et respectueux. Je dois lui montrer mon respect et partager mes pleurs pour lui, pour lui montrer qu’au Ghana on l’aimait", a lancé Christy Brempong, un proche du ministre de la Défense Omane Boamah.
Memoire et soutien aux familles
A l’image de ce ministre qui avait notamment financé la chirurgie d’un enfant handicapé, le président a annoncé la création d’un fonds destiné aux enfants des défunts.
Pour l’instant doté d’environ 40 000 euros, il servira à soutenir leur éducation, leur santé, leur logement et autres dépenses communes. Le chef de l’Etat John Mahama a aussi promu au grade supérieur les trois officiers décédés.
Deux victimes avaient déjà été enterrées dimanche, selon la tradition islamique. Ce sont donc les autres dépouilles qui ont pris ce vendredi, la direction du cimetière militaire.