Félix Tshisekedi relance l’espoir d’un dialogue inclusif
23 juin 2025Le président congolais Félix Tshisekedi a annoncé samedi, lors d’une rencontre avec les évêques catholiques, sa volonté de soutenir un dialogue national inclusif pour restaurer la paix, notamment dans l’Est du pays.
Nombre de Congolais espèrent désormais la convocation prochaine d’un cadre de concertation élargi, capable de poser les bases d’une sortie durable de la crise, notamment dans l’Est du pays.
Les prélats lui ont présenté le rapport de leur mission sur le Pacte social pour la paix dans la région des Grands Lacs, un projet soutenu par une partie de la société civile et de l’opposition.
Des dialogues en vue
Cette annonce intervient dans un contexte marqué par de multiples initiatives de dialogue, à l’intérieur comme à l’extérieur de la RDC, notamment à Washington, Doha, Luanda et Nairobi.
Toutefois, selon certains observateurs, certaines de ces démarches, comme celle engagée avec les États-Unis, seraient motivées en priorité par des considérations économiques. "Ce qu’il faut, c’est garantir la sécurité dans l’est pour permettre l’exploitation minière en toute stabilité", estime Ntal Alimasi, spécialiste en gouvernance.
Mais des rumeurs ont rapidement circulé après l’annonce présidentielle, évoquant de possibles conditions restrictives, dont l’exclusion de certains opposants politiques. Une information démentie par une source proche de la présidence, qui affirme qu’aucune déclaration de ce type n’a été faite par le chef de l’État.
La rencontre avec les évêques s’inscrit dans une série d’échanges politiques, dont celui, quelques jours plus tôt, avec Martin Fayulu, coordinateur de la coalition Lamuka. Ce dernier avait publiquement demandé au président de recevoir les évêques, porteurs d’un projet de réconciliation nationale.
Le dialogue inclusif
Pour Prince Epenge, communicateur de Lamuka, seul un dialogue réellement inclusif pourra répondre aux aspirations profondes des Congolais : "Il faut que toutes les parties prenantes soient présentes, qu’on se dise les vérités, qu’on se pardonne, et qu’on ramène enfin la paix dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu."
Dans une région où des villes comme Goma ou Bukavu sont partiellement contrôlées par des groupes rebelles soutenus par le Rwanda, la pression populaire pour une solution politique durable se fait chaque jour plus forte. Beaucoup d’habitants placent désormais leurs espoirs dans ce dialogue annoncé, en espérant qu’il ne se limite pas à une initiative de façade.