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Flou autour d'une visite de Antonio Guterres à Kinshasa

9 juillet 2018

Initialement prévue pour ce lundi 9 juillet, la visite du secrétaire général de l’ONU a été reportée sine die. Or par un tweet, Kinshasa annonce que Antonio Guterres et Moussa Faki Mahamat seraient les bienvenus.

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Schweiz - UN-Generalsekretär in Genf
Image : Reuters/D. Balibouse

"Les rendez-vous doivent très bien s'organiser" (Jean-Pierre Kambila)

Antonio Guterres devait se rendre dans la capitale congolaise en compagnie du président de la commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat.

Le principe de cette visite du secrétaire général de l’ONU à Kinshasa a été arrêté en janvier dernier, en marge du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba en Ethiopie. Selon plusieurs sources contactées par la DW, trois dates ont été arrêtées d'un commun accord avec les autorités congolaises. D’abord avril, puis juin et finalement, c’est la date du 9 au 11 juillet qui a été retenue. 

Contre toute attente, un tweet de la diplomatie congolaise avise lundi après-midi (09.07.) que la visite des deux responsables de l'ONU et de l'UA serait la bienvenue en RDC.


Problème de calendrier

Alors qu’Antonio Guterres entamait un séjour en Ethiopie, Kinshasa a décidé d’ajourner la visite prévue. Le directeur adjoint de cabinet du président congolais explique cette annulation par un simple problème de calendrier. "Nous sommes dans une période dans laquelle, nous-mêmes et le président de la République sommes occupés à autre chose. Les rendez-vous doivent très bien s'organisés. On ne peut pas recevoir une haute personnalité de ce niveau-là si le temps n'est pas bon pour ça. Notre pays est membre de l'ONU. Monsieur le decrétaire général est toujours le bienvenu chez nous. Mais on doit se mettre d'accord sur les dates qui conviennent à toutes les parties", soutient Jean-Pierre Kambila.

 

Détérioration des relations entre Kinshasa et l'ONU?

Florence Marchal "Antonio Guterres n’a jamais fixé la date de sa visite"

À cette interrogation, plusieurs politologues congolais répondent par l’affirmative. L'indice le plus évoqué, ce sont les critiques formulées fin janvier par le président congolais Joseph Kabila qui demandait le départ, au plus tard en 2020, de la mission de l’ONU en RDC. 

Une approche d'analyse que tente toutefois d’atténuer Florence Marchal, la porte-parole de la MONUSCO. "Nous avions parlé d'une possible visite conjointe du decrétaire général des Nations unies et du président de la commission de l'Union africaine. Mais nous n'avons jamais avancé de date", explique-t-elle avant d'assurer que "la représentante spéciale du decrétaire général, Leila Zerrougui, rencontre régulièrement les autorités congolaises pour discuter de la manière avec laquelle nous pouvons mettre ensemble notre mandat. C’est une relation de travail normale."


Le sujet qui fâche

Charis Basoko : "Kabila fuit la confrontation internationale"

Pour sa part, le politologue Charis Basoko, estime que Joseph Kabila utilise des "faux-fuyants", car il "supporte de plus en plus difficilement qu’on lui demande de dire publiquement qu'il ne serait pas être candidat à la présidentielle de décembre 2018."

Charis Basoko est aussi le chargé de plaidoyer du RODHECIC, le Réseau d'organisation des droits humains et d'éducation civiques d'inspiration chrétienne.

DW MA-Bild Eric Topona
Eric Topona Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleETopona