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Deux jeunes étudiants nigériens portés disparus en Russie

18 juin 2025

La disparition des étudiants depuis mars en Russie suscite l’émoi au sein de leurs familles et de la population qui s’interrogent sur le silence des autorités.

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Bâtiment de l'Université européenne de Saint-Pétersbourg
Les deux étudiants disparus poursuivent leurs études dans une université de Saint-Pétersbourg Image : DW/W. Ryabko

Près de 3 mois après la disparition d’Abdoulaye Issaka Ismail et Adamou Abdoulaye Ismail, deux étudiants du Niger en Russie, les parents sortent de leur silence et exigent de savoir ce que sont devenus leurs enfants. Des enfants qui n’ont plus donné signe de vie.

Abdoulaye Issaka, parent d’un des étudiants disparus, raconte que "depuis le 27 mars, nous n’avons plus de leurs nouvelles. Nous appelons tout le monde. Nous appelons l’ambassade de la Russie et le gouvernement du Niger, de nous aider à retrouver ces deux enfants-là"

Vague d’indignation  

Les deux étudiants, âgés de 23 et 25 ans, sont inscrits dans une université à Saint-Pétersbourg. Après l’interpellation faite par les parents et face à la vague d’indignation que cette disparition soulève, la section Russie de l’Union des scolaires nigériens a émis un avis de recherche, tout en appelant les familles à garder leur calme.

"Nous appelons le gouvernement du Niger à nous aider à retrouver ces deux enfants-là" (Proche d'un étudiant disparu)

Halilou Sani Maman Kabirou, membre de l’association des étudiants nigériens en Russie, dit avoir "lancé un avis de recherche sur nos camarades qui ne répondaient pas au téléphone".  

"Immédiatement après avoir reçu ce genre d’information, nous avons contacté l’ambassade, et l’ambassade est en train de travailler dessus." 

Des actions qui ne rassurent pas toutefois les parents des étudiants disparus et d’autres parents dont les enfants étudient en Russie. Le silence des autorités provoque de plus en plus l’indignation des proches et de la communauté estudiantine nigérienne à l’étranger.

Ils réclament des actions concrètes et une  coopération renforcée entre Niamey et Moscou car ils redoutent un enrôlement forcé des jeunes dans la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine comme c’est le cas pour d’autres étudiants africains.