Discussions entre la CDU/CSU et le SPD
22 septembre 2005Contrairement à ce qui était prévu, Gerhard Schröder en personne a participé aux discussions avec sa rivale chrétienne-démocrate Angela Merkel et avec Edmund Stoiber, dirigeant de la CSU, petite sœur bavaroise de la CDU. Le chancelier sortant entendait ainsi souligner qu’il revendique la direction de la future coalition. Un point de vue qu'a exprimé Franz Müntefering, le chef du parti social-démocrate :
« Nous sommes tous conscients du fait que tous ensemble nous nous devons d’être à la hauteur de ce que nous voulons atteindre pour notre pays : un gouvernement stable, le plus rapidement possible. Un gouvernement qui sera dirigé par Gerhard Schröder. »
Un pied de nez à Angela Merkel qui continue à vouloir devenir la première chancelière d’Allemagne. Du coup, les deux partis ont décidé d’un deuxième round de discussions qui aura sans doute lieu mercredi prochain, toujours pour peser les chances d’aboutir à une grande coalition, qui réunirait les sociaux-démocrates et les unions chrétiennes, et qui est plébiscitée par la population.
Les discussions de ce midi ont été marquées par la proposition du vice-président du groupe parlementaire SPD, Gernot Erler de modifier le règlement du Bundestag. Modification qui obligerait la CDU et la CSU à former deux groupes parlementaires distincts et qui permettrait aux sociaux-démocrates de devenir la fraction la plus importante. Certains responsables CDU ont immédiatement dénoncé une tentative de putsch. Edmund Stoiber, lui, a fait part de son indignation :
« Ceux qui dans les rangs du SPD veulent toucher à l’unité de la CDU-CSU agissent de manière absolument indécente politiquement, et contraire au droit. Cette proposition ne sera pas adoptée par le Bundestag ni nulle part ailleurs. »
D’après Gernot Erler, la CDU et la CSU sont deux partis distincts qui agissent comme une seule et unique formation politique quand cela les arrange. Malgré ces arguments, Franz Müntefering, le président du SPD, a d’ores et déjà fermement démenti cette revendication. Quant aux Verts, ils se sont prononcés contre. De son côté, le FDP continue de refuser toute discussion avec le SPD ou les Verts.