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Paul Biya candidat à un huitième septennat au Cameroun

14 juillet 2025

Sur les réseaux sociaux, Paul Biya a écrit dimanche que la situation des jeunes et des femmes serait au cœur de ses priorités et que le meilleur restait à venir.

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Paul Biya, président du Cameroun lors de la cérémonie du 80ème anniversaire du débarquement de Provence à la nécropole nationale de Boulouris à Saint-Raphaël, France, le 15 août 2024
Paul Biya, 92 ans, est au pouvoir depuis près de 43 ans Image : Jacovides Dominique/Pool/ABACA/picture alliance

C'est sur le réseau social X où des adresses aux jeunes, attribuées à Paul Biya sont devenues fréquentes, que le chef de l'Etat camerounais annonce sa candidature. 48h avant, il convoquait aux urnes le corps électoral pour le 12 octobre soit dans un peu moins de trois mois.  

"Il n'y a pas une grosse surprise !", réagit Olivier Njoya, étudiant.  

"C'est juste dommage d'avoir des personnes qui ne pensent pas à l'intérêt général mais juste à leurs propres intérêts."  

 C'est donc sans surprise que Paul Biya, âgé de 92 ans, a effectivement annoncé sa candidature pour un nouveau mandat.

Pour Angelo Toueli, activiste eco-citoyen, le président Paul Biya à travers cette annonce, a définitivement pris le pays en otage. 

"Il préfère se maintenir au pouvoir en empêchant que le jeu démocratique qui évolue avec l'alternance au sommet de l'Etat se déroule convenablement. La seule chose que nous pouvons faire c'est d'appeler les populations à prendre leurs responsabilités."

"Le Cameroun souhaite un président actif et proche de leurs réalités" (Léon Theiller Onana du RDPC)

Corruption, violation des droits humains  

Pendant plus de quatre décennies, le pouvoir dirigé par Paul Biya a été marqué par de nombreux scandales de corruption, des violations des droits de l'homme et une gestion opaque des ressources naturelles. Malgré les promesses de développement et de modernisation, le Cameroun peine à décoller économiquement et socialement. 

Pour Léon Theiller Onana, jeune frondeur et conseiller municipal membre du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, même s’il a le droit sur le plan juridique de se présenter, Paul Biya n'est plus en mesure de répondre aux attentes de ses compatriotes. 

"Du point de vue constitutionnel, la candidature de Paul Biya est acceptable parce que la Cour constitutionnelle lui donne le droit d'être candidat."  

"Maintenant au niveau de l'éthique et de l'efficacité, poursuit Léon Theiller Onana, le Cameroun souhaite un président actif et proche de leurs réalités. Ce qui n'est pas le cas actuellement."  

La présidentielle d'octobre de 2025 s'annonce donc cruciale pour l'avenir politique du Cameroun avec des enjeux importants liés à la jeunesse de la population. La moyenne d'âge de plus de 36% de la population est de 18 ans. Chaque 11 février est célébrée la fête de la jeunesse. 

Vue aérienne de Yaoundé
Elisabeth Asen Correspondante au Cameroun pour le programme francophone de la Deutsche Welle