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C'est au tour du M23 de rencontrer le médiateur qatari

28 mars 2025

Cette rencontre survient alors que la population dans les zones sous contrôle rebelle n'attendent que la paix...d'où qu'elle vienne.

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République démocratique du Congo Bukavu 2025 | Réunion des rebelles du M23
Le M23 à Doha rencontre les délégations congolaise et rwandaiseImage : Ernest Muhero/DW

La présence des rebelles de l'AFC-M23 à Doha s'inscrit dans le cadre d'une possible rencontre avec les délégations de la RDC et du Rwanda. Objectif : résoudre pacifiquement la crise sécuritaire et humanitaire dans l'Est de la RDC. Une région où les villes de Goma et Bukavu, respectivement chefs-lieux des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu sont sous contrôle rebelle. Ceci alors que les habitants n'ont besoin que de la paix, comme le souligne Christian Kalamo de la société civile du Nord-Kivu :

"Ce que nous nous attendons c'est avoir la paix. Nous ne voulons pas avoir beaucoup de choses. Nous ne voulons avoir que la paix. En fait ce que moi je vais demander au gouvernement de Kinshasa et aux responsables de l'AFC-M23 c'est de cesser d'abord avec les hostilités. Nous n'allons pas résoudre ce problème de l'est de la RDC dans des guerres."

La position de Kinshasa sur le M23 reste inchangée

Pour Kinshasa, le M23 est un groupe terroriste au service du Rwanda et son dirigeant Paul Kagame. Les rebelles n'ont pas de revendications précises selon Patrick Bitafu, membre de l'Union sacrée, plateforme politique du président Félix Tshisekedi.


"Le président angolais qui, dans son effort pour la paix avait pris l'initiative d'inviter le mouvement rebelle M23 à venir exposer ses différents désidératas, ce M23 ne s'est jamais présenté. Ce qui prouve encore à suffisance ce que le chef de l'État disait."

RD Congo - Rwanda | Paul Kagame et Félix Tshisekedi à Doha
La rencontre à Doha avait suscité un peu d'espoir quant à la résolution du conflitImage : MOFA QATAR/AFP

Lors de la rencontre du 18 mars à Doha, les présidents Tshisekedi et Kagame, avaient réaffirmé leur engagement pour un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel. Mais jusque-là, des affrontements continuent sur le terrain.

Un conflit aux engagements non respectés 

Ce n'est pas la première fois que le conflits de l'Est de la RDC fait l'objet des négociations directes entre les différents acteurs. L'enjeu reste donc la crédibilité de leur parole et c'est justement là que subsiste le doute. 

"Sont-ils capables de respecter leurs engagements ? Sont-ils capables d'aller vers des accords qu'ils vont enfin appliquer", s'interroge Yvon Muya est chercheur à l'école d'études de conflits de l'université Saint-Paul à Ottawa. ?

Tout cela n'est pas gagné au regard de l'histoire de ce conflit, de sa complexité et des demandes permanentes du Rwanda qui se renouvellent en termes de sécurité nationale", conclut le chercheur."

Justement, le président Paul Kagame revient toujours sur la présence dans l'Est de la RDC, des forces démocratiques de libération du Rwanda, les FDLR, qui constituent un danger pour son pays et qu'il faut donc neutraliser.

Le chercheur Yvon Muya est l'un des observateurs qui pensent que Kinshasa devrait se pencher sur cette question afin de mettre le Rwanda devant ses responsabilités