Sahel : que peuvent les militaires face aux attaques ?
25 juin 2025Des attaques attribuées à des groupes armés jihadistes ont de nouveau endeuillé le Niger. Des dizaines de villageois ont été tués vendredi dernier près des frontières avec le Burkina Faso et le Mali. Ces violences sont survenues au lendemain d'une autre attaque qui avait fait 34 morts dans la même zone dite "des trois frontières", considérée comme un bastion des groupes armés liés à Al-Qaida et au groupe Etat islamique.
Pourtant, le Niger, le Mali et le Burkina Faso, qui forment l'Alliance des États du Sahel, ont maintes fois annoncé la mutualisation de leurs forces armées pour combattre les groupes terroristes après avoir exigé et obtenu le départ des forces internationales. Mais, alors pourquoi ces attaques n'ont-elles pas diminué ?
Abdoulaye Sounaye est spécialiste des groupes djihadistes dans le Sahel. Il dirige un département de recherche à l'Institut de recherche, le Leibniz-Zentrum Moderner Orient à Berlin, en Allemagne. Cliquez sur l'udio dans l'article pour écouter.
Le Niger et ses voisins, le Burkina Faso et le Mali, ont annoncé en début d'année la formation d'une force unifiée de 5.000 hommes contre les "groupes terroristes".
Les ministres de la Défense des trois États se sont réunis mi-juin à Bamako, où ils ont notamment "évalué les opérations conjointes réalisées" et "adopté le mécanisme de partage de renseignements militaires".
Ces dernières années, les trois pays qui revendiquent une politique souverainiste ont également mis dehors les armées française et américaine, qui luttaient avec eux contre le jihadisme.