Les diplômes étrangers reconnus en Allemagne en hausse
5 septembre 2025Infirmiers, médecins, ingénieurs : l'Allemagne a besoin de main-d'œuvre étrangère qualifiée pour répondre à ses besoins. Mais pour des raisons bureaucratiques, il n'est souvent pas facile pour les migrants de poursuivre leur carrière dans une entreprise allemande. Une bonne nouvelle vient toutefois de l'Office fédéral des statistiques à Wiesbaden dans le sud du pays : de plus en plus de diplômes étrangers sont reconnus en Allemagne.
Ce taux a considérablement augmenté ces dernières années. En 2024, environ 79 100 demandes ont été acceptées, soit 21 % de plus qu'en 2023, comme l'indiquent les statisticiens de Wiesbaden : "Depuis le début de l'enregistrement conjoint des procédures de reconnaissance régies par le droit fédéral et régional en 2016, le nombre de reconnaissances n'a cessé d'augmenter et a plus que triplé."
Besoin urgent de main-d'œuvre étrangère qualifiée
C'est une bonne nouvelle pour l'économie et l'Etat-providence. En effet, selon les économistes, l'Allemagne reste dépendante de la main-d'œuvre étrangère, car près d'un tiers de la population active partira à la retraite au cours des 15 prochaines années. "Les jeunes générations ne pourront pas remplacer les baby-boomers en nombre", soulignent les statisticiens.
Avec 9 200 reconnaissances, la Turquie était de loin en tête : ce chiffre a augmenté de 2 600 par rapport à 2023. La Turquie était suivie par l'Ukraine avec 6 400 reconnaissances, soit plus du double par rapport à 2023 (3 000). Les pays comme la Tunisie (5 300), l'Inde (4 900) et la Syrie (4 300) étaient également bien représentés.
En revanche, le nombre de procédures ayant abouti à une décision positive a diminué pour les diplômes obtenus en Bosnie-Herzégovine (4 000) et aux Philippines (3 600). Ces deux pays ont reculé dans le classement de Wiesbaden, passant respectivement de la deuxième et troisième place à la sixième et septième place.
Les professions les plus ciblées
Le top 5 des professions les plus souvent reconnues est resté pratiquement inchangé. La profession d'infirmier/infirmière (y compris les infirmiers en pédiatrie et les infirmiers en santé publique) occupe la première place avec 32 500 reconnaissances, soit 41 % de toutes les qualifications reconnues. Les reconnaissances ont augmenté de 19 % par rapport à l'année précédente.
La deuxième place revient à la profession de médecin, avec 11 000 reconnaissances (14 % des reconnaissances). En troisième position viennent les ingénieurs avec 4 400 procédures positives et 5 % de toutes les reconnaissances. Les places suivantes sont occupées par les enseignants (2 800 ; 4 %) et les physiothérapeutes (2 200 ; 2,8 %). Les éducateurs se trouvent juste derrière.