Le 27 janvier 1945 marque le jour de la "libération" du camp d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau. Ou plutôt de l'ouverture de ses portes, alors que les nazis avaient fui avec des milliers de détenus contraints aux "marches de la mort", ne laissant derrière eux que ceux dont ils estimaient qu'ils étaient trop faibles pour marcher.
Ce camp d'Auschwitz, par les millions de personnes qui y ont été internées de force, par la cruauté du traitement réservé aux prisonniers, est devenu à lui seul le symbole des horreurs du nazisme.
En 1963, au moment du "procès d’Auschwitz", à Francfort, le procureur chargé de requérir contre les criminels qui géraient le camp estimait à "2 ou 3 millions" le nombre de personnes assassinées à Auschwitz. Beaucoup de documents d’archives du camp ont été détruits. Entre-temps, beaucoup des bourreaux et des survivants sont morts.
Mais transmettre l’histoire d’Auschwitz et de l’Holocauste continue d’être une priorité en Allemagne et en Europe, pour que les jeunes générations gardent cette mémoire en tête tandis qu’ils bâtissent l’avenir.
Pour convaincre celles et ceux parmi vous qui doutent de la nécessité de parler, encore et toujours des crimes du nazisme : en 2025, plus d’un jeune sur 10 en Allemagne affirme n’avoir jamais entendu parler de l’Holocauste ou de la Shoah– le génocide des Juifs par les nazis. Et même 12% des personnes interrogées par la Jewish Claim Conference, dans la catégorie des personnes âgées entre 18 et 29 ans.
Droits et Libertés est une émission préparée, produite et présentée par Sandrine Blanchard
Avec un merci cette semaine à Ferenc Gaal et Bettina Stehkämper