Présidentielle au Cameroun : le RDPC, favori du scrutin
L’élection présidentielle est prévue le 12 octobre 2025 au Cameroun. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais, parti du président Paul Biya, est donné favori. Voici cinq choses à savoir sur le RDPC.
Les origines du parti : le divorce d'avec Ahidjo
Le RDPC est fondé en 1985 à Bamenda après un coup d’État manqué. Il succède à l’UNC, parti unique dirigé par Ahmadou Ahidjo, ex-mentor de Paul Biya.
40 ans de pouvoir avec Paul Biya au centre
En dépit de l’instauration du multipartisme dans les années 1990, le RDPC reste dominant. Il contrôle la présidence, le Parlement et les collectivités locales. Une majorité de Camerounais n’a connu que Paul Biya au pouvoir.
Ligne politique : les promesses des débuts
À sa création, Biya promet un "New Deal" : libertés publiques, moralisation, intégrité territoriale. Il mise sur le nationalisme et le libéralisme économique, avec des investissements dans le pétrole, les infrastructures, la santé et l’éducation. Mais la crise pétrolière et l’endettement freinent ces ambitions.
Critiques : la dissidence étouffée
Le RDPC verrouille les institutions. L’opposition, bien que légale, subit une répression féroce. La liberté d'expression et de la presse est limitée. Le parti est critiqué pour son manque de démocratie interne, son décalage générationnel avec le reste de la population et son système de prévarication.
Penser l’après-Biya
Devenu un véritable "parti-Etat", le RDPC n’a pas résolu le conflit anglophone ni amélioré les conditions de vie des Camerounais. Le chômage des jeunes et la corruption minent le pays. Des luttes internes pour la succession de Paul Biya éclatent. Certains militants craignent une dislocation du RDPC après Paul Biya, d’autres restent confiants pour les élections à venir.